Accueil ACTUALITÉ Protestations contre l’élection présidentielle : Premières condamnations des manifestants à Tlemcen

Protestations contre l’élection présidentielle : Premières condamnations des manifestants à Tlemcen

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Alors que les manifestations, contre la tenue de l’ élection présidentielle du 12 décembre prochain se sont multipliées depuis, le début dimanche dernier, de la campagne électorale, le tribunal de Tlemcen se référant à la nouvelle loi, portant création de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui punit toute personne qui s’oppose, entrave ou s’abstient volontairement à exécuter les décisions de ladite autorité, a condamné, dans la soirée d’avant-hier, 4 manifestants à une peine de 18 mois de prison ferme.

C’est ce qui a été affirmé par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), qui a précisé que ces manifestants ont été arrêtés pour avoir participé à un rassemblement contre le scrutin présidentiel, à l’occasion de la venue du candidat Ali Benflis au premier jour de sa campagne électorale, dimanche dernier, à Tlemcen. En parallèle, le CNLD a précisé que quatorze autres manifestants ont écopé de deux mois avec sursis, «  accusés d’incitation à attroupement et entrave à la mission de l’instance indépendante des élections », a détaillé le CNLD. Le Comité a rappelé, que lors de la visite du candidat Benflis à Tlemcen, il y a eu au total 37 arrestations, précisant que « tous ont été relâchés à l’exception de 18 personnes placées en garde à vue et présentées lundi au tribunal», conclut le Comité. Il convient de noter que ce sont les premières condamnations prononcées à l’encontre de manifestants ayant protesté contre la tenue de l’élection présidentielle, à l’occasion de l’organisation de meetings des candidats. Rappelons, enfin que l’article 51 de la loi relative à l’autorité nationale indépendante des élections stipule qu’il « est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et d’une amende de 30.000 DA à 500.000 DA quiconque s’oppose, entrave ou s’abstient volontairement à exécuter les décisions de l’autorité indépendante ». Aussi, dans l’article 52 de ladite loi, il est précisé que «  tout outrage sur les membres de l’Autorité indépendante, lors de l’exercice de leur missions ou à leur occasion, expose les auteurs de ces faits aux sanctions énoncées à l’article 144 du Code pénal ».
Lamia B.

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