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PROPOS DU PORTE-PAROLE DU SG DE L’ONU : Le Front Polisario dénonce des déclarations ambiguës

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Dans un communiqué, publié hier, le Front Polisario a pris note des « récentes déclarations faites par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors de ses conférences de presse quotidiennes sur la situation actuelle au Sahara occidental résultant de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 et des accords militaires y afférents».
« Malgré l’affirmation selon laquelle la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) + continue de suivre la situation dans tout le territoire, y compris à El-Guerguerat +, la manière ambiguë et incohérente dont la situation générale est décrite dans le territoire démontre une fois de plus de la tentative de la Minurso  de donner l’impression que le +calme général+ règne toujours au Sahara occidental». Le Front Polisario « déplore cette manière réductionniste de décrire la situation actuelle au Sahara occidental qui, non seulement fait écho à certains aspects du discours officiel de l’État occupant marocain à cet égard, mais est également irresponsable et inutile ». « En outre, cela sape la crédibilité déjà érodée de la Mission et informe mal le Secrétaire général, le Conseil de sécurité et la communauté internationale de la réalité de la situation actuelle au Sahara occidental »,  ajoute le communiqué. « Le fait que le Sahara occidental soit actuellement en état de guerre ouverte à la suite de la grave violation du cessez-le-feu par l’État occupant marocain et de son acte d’agression ultérieur dans le territoire sahraoui libéré le 13 mai ne peut être nié, a déclenché une nouvelle guerre qui pourrait avoir les conséquences les plus graves pour la paix, la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région », précise le communiqué.
Le Front Polisario rappelle que « le cessez-le-feu de 1991 et les accords militaires connexes ont pris fin et ne sont plus efficaces, alors que les affrontements militaires se poursuivent et s’intensifient le long du mur militaire marocain illégal au Sahara occidental. Telle est la réalité indéniable que la MINURSO et le Secrétaire général des Nations unies ne doivent occulter».
« Sans surprise, l’État occupant marocain est dans le  déni et tente désespérément de minimiser l’impact des lourdes pertes subies par ses forces ces derniers mois. Il a même émis des ordres stricts qui empêchent toute manifestation publique de deuil pour les soldats marocains victimes de la nouvelle guerre ». « Le peuple sahraoui est attaché à la solution pacifique depuis près de trois décennies, à un moment où les Nations unies sont restées complètement silencieuses face aux tentatives de l’État occupant marocain d’imposer un fait accompli par la force au Sahara occidental occupé avec son obstruction au référendum d’autodétermination et son récent viol du cessez-le-feu le 13 novembre 2020 », rappelle le communiqué. « Face à cette situation, le peuple sahraoui n’a d’autre choix que de poursuivre sa résistance et sa lutte pour la libération nationale en utilisant tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée, comme moyen de défendre son droit sacré et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance », souligne par ailleurs le communiqué qui relève que
« l’ONU  en général et la MINURSO en particulier doivent comprendre que l’attitude + business as usual + à l’égard du Sahara occidental est la recette du désastre compte tenu de la situation actuelle dans le territoire résultant de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991. « Il est également impératif qu’ils prennent conscience de la gravité de la situation et agissent en conséquence, car non seulement la crédibilité de l’ONU est en jeu, mais aussi la paix, la stabilité et la sécurité dans toute la région », conclut le communique du Front Polisario.
M. B.

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