Le projet de pompage des eaux potable depuis la nappe de Beni Ounif (Béchar) entrera en service fin juin courant, a révélé, jeudi dernier, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni.
Le ministre répondait à une question orale, lors d’une plénière au Conseil de la nation présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, sur l’entrée en vigueur de la station de déminéralisation de Abadla (Béchar) réceptionnée en 2016 accusant un retard, d’où le manque d’approvisionnement en eau potable au niveau de cette wilaya. M. Hasni a précisé, dans ce sens, que « l’approvisionnement en eau potable devrait remarquablement s’améliorer avec l’entrée en service, fin juin courant, du projet de pompage de 30 000 m3 d’eau potable depuis la nappe de Beni Ounif ». La station de déminéralisation de Abadla n’est pas encore exploitée par l’Algérienne des eaux (ADE) pour des raisons liées à l’absence d’une étude sur la qualité et la quantité d’eaux dans cette région, a expliqué M. Hasni, ajoutant qu’une étude sera lancée à cet effet. Le ministre a évoqué la possibilité de transférer la station vers une autre région, qu’elle soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la wilaya, si la région de Abadla ne répond pas aux critères, à savoir la disponibilité des eaux en quantités suffisantes et avec un taux de salinité acceptable. En réponse à un autre membre sur la problématique de la pollution du canal de Oued Righ (El-Meghaïer) et les tranchées y rattachées, M. Hasni a indiqué que cette pollution est due à « la forte densité de la population dans la région et à l’augmentation de la quantité des eaux usées déferlant directement dans le canal, ainsi qu’à l’envasement et autres raisons », d’où, a-t-il dit, « le bouchage et la pollution des tranchées qui y sont rattachées ». Pour faire face à cette problématique, le ministre a cité une étude lancée par le secteur pour la réalisation de 8 stations d’épuration des eaux, 8 stations de pompages d’eau, la réhabilitation de 22 stations d’eaux, la réalisation et l’extension de 111 km de canalisations d’épuration et la réhabilitation de 20 km de canalisations pour une enveloppe financière de plus de 18 milliards de DA. Le ministre a indiqué qu’il compte « inscrire ce projet dans la loi de Finances 2023». Dans l’attente d’une enveloppe financière, le secteur « a confié les travaux de maintenance et de suivi du canal de Oued Righ à l’Office national d’irrigation et de drainage (ONID) qui a créé en 2013 une unité spéciale qui a procédé à l’extraction de plus de
800 000 m3 de vase au long du canal, le raccordement de 175 canalisations secondaires au canal principal, la maintenance périodique des installations existantes dans ce canal et l’acquisition d’équipements et de moyens matériels pour la maintenance et l’aménagement du canal ».
Le ministre a indiqué que toutes ces opérations « ont été financées par le Fonds national de l’eau pour un montant excédant 858 millions de DA », citant une autre opération enregistrée en septembre 2021 pour une valeur de « 100 millions de DA pour la maintenance du canal et des tranchées y rattachées ».
