Au moment où des informations ont circulé, la fin de la semaine dernière, annonçant la tenue d’une réunion du Conseil national supérieur de la magistrature, pour aujourd’hui, en vue de dévoiler un mouvement dans le corps de magistrature, la cellule de communication du ministère de la Justice a démenti celles-ci, précisant qu’aucune date n’a été arrêtée pour la tenue de cette réunion.
«Annoncée en grande pompe par plusieurs médias, la réunion du Conseil supérieur de la magistrature n’a toujours pas été fixée », nous a déclaré un fonctionnaire de la cellule de communication du département de Belkacem Zeghmati, avant de préciser : « Si la réunion était prévue pour aujourd’hui, on aurait invité la presse nationale à couvrir l’évènement ».Affirmant que seule une rencontre avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, au Centre familial de la Cnas à Ben Aknoun, est inscrite sur l’agenda du ministre de la Justice, pour ce mardi. Notre source a précisé que « la réunion du Conseil supérieur de la magistrature peut avoir lieu au-delà de cette date». Toutefois, il a signalé que «la réunion peut être annoncée à la dernière minute ».
Pour rappel, cette réunion est très attendue après la déclaration du président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issaâd Mebrouk, dans laquelle il a fait part de l’engagement du ministre du secteur à opérer un mouvement dans le corps de la magistrature « au terme de la révision annuelle des listes électorales et de la période de recours ». Cet engagement a été pris, à l’issue d’une rencontre tenue en septembre dernier, entre des membres du bureau exécutif du syndicat avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati. Selon le syndicaliste, Zeghmati s’est également engagé à ce que ce mouvement soit «à la hauteur des aspirations des magistrats». Des questions d’ordre socioprofessionnel qui étaient toujours en suspens, dont des décisions de promotion en faveur des magistrats, ont été prises », avait assuré Issaâd Mebrouk lors des travaux de la première session du conseil national du SMA.
Depuis cette déclaration, la réunion du Conseil national de la magistrature est très attendue, puisque c’est durant cette réunion que le mouvement dans le corps de magistrature sera annoncé. Un mouvement qui intervient, dans un contexte délicat, marqué par l’approche de l’échéance présidentielle, ainsi que l’accélération de la lutte contre la corruption. Pour rappel, le dernier mouvement dans ce corps remonte au mois d’août dernier, soit avant la convocation du corps électoral pour le 12 décembre prochain et peu de temps après la nomination de Zeghmati à la tête du département de la Justice. Ce mouvement, rappelons-le, a touché trente-cinq présidents de cour et trente-deux procureurs généraux au niveau national.
Une chose est sûre, ce mouvement est perçu comme un «vent d’espoir » de la part des hommes de loi, surtout que le mouvement populaire et pacifique continue de revendiquer l’indépendance de la Justice.
Lamia Boufassa