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PÉNURIE DE MÉDICAMENTS : Le ministère de la Santé accorde trois mois aux producteurs pour assurer la disponibilité des médicaments

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Le directeur général de la pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Djaoued Bourkaïb, a annoncé «des mesures urgentes» prises par le ministère, «pour pallier à la pénurie de médicaments», notamment ceux destinés aux malades chroniques, «dont le recours, à l’importation complémentaire de ces médicaments» et ce, en cas de non-respect des engagements par les producteurs» a-t-il précisé. Lors d’une conférence de presse, animée avec les membres de la commission des cellules de veille pour la gestion des médicaments, M. Bourkaïb a affirmé que suite à plusieurs rencontres avec les différents partenaires, industriels, pharmaciens, importateurs et distributeurs, «un délai de 03 mois» leur a été accordé pour assurer la disponibilité de ces médicaments vitaux, sur le marché, et s’ils n’assument pas leurs engagements, «le ministère aura recours à un programme d’importation complémentaire et prendra des mesures coercitives à l’encontre des défaillants», a-t-il ajouté. Le représentant du ministère a fait état également de la consolidation du contrôle, en coordination avec le ministère du Commerce, de toute la chaîne nationale de production de médicaments ainsi que des transactions commerciales y afférentes, évoquant des agissements qu’il a qualifiés «d’illégaux», sans donner plus de précisions. M. Bourkaïb a souligné qu’«un renforcement de la concertation dans le cadre de la commission des cellules de veille ainsi qu’une révision du programme d’importation, afin de garantir tous types de médicaments et ce, à partir de l’an 2020, après la mise en oeuvre de la décision portant libération à partir de juillet, au lieu d’octobre de cette année en cours» a-t-il fait savoir. Par ailleurs, Bourkaïb a mis en exergue les efforts de son département pour «l’aplanissement des entraves auxquelles font face les producteurs locaux et l’amélioration du cadre juridique de gestion du marché des médicaments, conformément aux nouveaux textes». D’autre part, Bourkaïba rassuré que «la hausse des prix des produits pharmaceutiques ne touchera pas le pouvoir d’achat, car c’est la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui la prendra en charge» en rappelant que «le ministère de la Santé apporte toujours son appui à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) pour la garantie et l’accréditation de produits sains et sûrs», a souligné le même responsable, faisant état de «la révision et l’actualisation des prix «très bas» de certains produits locaux afin d’encourager les producteurs à ne pas les abandonner» a-t-il ajouté. De leur côté, les représentants des cellules de veille pour la gestion des médicaments ont salué les mesures d’urgence prises par le département de la Santé qui a «reconnu, pour la première fois, l’existence de réelles perturbations au niveau du marché pharmaceutique, optant ainsi pour un dialogue clair avec ses partenaires», en qualifiant ces mesures de «thérapeutiques et préventives» à même de pallier les carences enregistrées. Le vice-président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Dr. Malik Aït Saïd a fait savoir que «le secteur de l’industrie pharmaceutique englobe quelques 90 producteurs locaux et plus de 100 projets en cours d’élaboration» en annonçant «une production prochaine de certains médicaments destinés au traitement de la thrombose artérielle, du cancer et du diabète (insuline) » a-t-il ajouté.

LILIA SAHED

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