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PAS DE HAUSSE DE LA PRODUCTION DE PÉTROLE : Huit pays de l’OPEP+ maintiennent leurs réductions

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Au cours d’une conférence à distance, à laquelle le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a pris part, les ministres du pétrole de huit pays de l’OPEP+ (Algérie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Irak, Koweït, Kazakhstan, Oman et Russie) qui appliquent des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour, ont décidé de reporter la hausse progressive de la production pétrolière, initialement prévue dès octobre, de deux mois, soit jusqu’au 1er décembre 2024, a indiqué jeudi un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines.

Cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’OPEP+ à maintenir la stabilité du marché pétrolier mondial et à soutenir des conditions de marché équilibrées et durables, affirme la même source. Au cours de cette réunion, les ministres ont discuté des développements récents sur le marché pétrolier international, ainsi que du respect des engagements de réduction de la production des pays de l’OPEP+. Ainsi, les participants à la réunion ont pris note que les excédents produits au cours des mois précédents par certains pays seront progressivement compensés à partir de ce mois de septembre. En effet, l’OPEP+ a décidé de rouvrir les robinets d’or noir « de manière graduelle sur une base mensuelle », en se réservant la possibilité de « suspendre ces ajustements ou de faire marche arrière si nécessaire ». Malgré cette annonce, Les sites spécialisés ont noté que les prix du pétrole restaient atones hier vendredi, Vers 08H50 GMT (10H50 HEC), le prix du baril de Brent pour livraison en novembre, grappillait 0,01% à 72,70 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI pour livraison en octobre, cédait 0,07%, à 69,10 dollars peu après avoir évolué en terrain positif. Les mêmes sites rapportent le commentaire de Han Tan, analyste chez Exinity qui estime que « Les craintes accrues de récession » maintiennent le pétrole « autour de ses niveaux les plus bas depuis décembre, malgré le report par l’OPEP+ de son projet d’augmentation de l’offre pour le mois d’octobre ». Pour rappel, en juin, l’OPEP+ avait annoncé que les pays concernés reviendraient progressivement sur ces réductions, au rythme de 180.000 barils par jour ajoutés chaque mois à partir d’octobre. Ole Hvalbye, analyste chez SEB, « Le changement de stratégie (de l’OPEP+) n’a pas suffi à compenser les fortes pertes de prix du brut observées ces dernières semaines », a-t-il souligné. Le Brent comme le WTI stagnent à leurs plus bas prix depuis décembre. « Bien que cette décision de l’OPEP+ puisse limiter la baisse immédiate des prix du pétrole, les deux références mondiales du brut auront probablement du mal à enregistrer des gains significatifs tant que les craintes liées à la demande persisteront » a noté Tan, cité par les sites spécialisés. Le marché reste en effet focalisé sur le moindre indice économique morose venant des États-Unis, qui pourrait alimenter les craintes de récession. Autre facteur important : les stocks de pétrole brut ont brutalement chuté aux États-Unis, selon des chiffres publiés jeudi, par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). En effet, durant la semaine achevée le 30 août, les réserves commerciales de brut se sont contractées de 6,9 millions de barils, alors que les analystes n’attendaient qu’une baisse de 300.000 barils. Le marché américain a donné des signes de relâchement, manifestés par le repli marqué (-4,9% sur une semaine) des volumes de produits raffinés livrés au marché, considérés comme un indicateur implicite de la demande. Les quantités d’essence ont diminué de 4%, un mouvement surprenant dans la mesure où la semaine se situait juste avant le long week-end férié de Labor Day, dernier temps fort de la grande saison estivale des déplacements aux États-Unis. Les stocks d’essence ont crû de 800.000 barils, alors que les analystes anticipaient une réduction de 1,1 million de barils. Quant à la production américaine, elle s’est maintenue à 13,3 millions de barils par jour, proche de son record (13,4).
M. R.

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