Accueil ACTUALITÉ Paris secouée par plusieurs attentats terroristes meurtriers : la France sous le...

Paris secouée par plusieurs attentats terroristes meurtriers : la France sous le choc

0

Les attaques qui viennent de frapper la capitale française, dans la soirée de vendredi, interpellent l’ensemble des acteurs de la scène internationale, quant à l’urgence de faire preuve de responsabilité politique et historique, en vue de mener une lutte plus perspicace contre la barbarie terroriste.

Outre la convergence des efforts, exigée en vue de constituer un front international pour mener des actions de nature sécuritaires contre les terroristes, il est notamment impératif de cibler dans une dynamique d’ensemble les causes et origines du terrorisme, dont principalement sa matrice idéologique.
La barbarie intégriste ayant à ce jour causé des victimes à travers les différentes régions du monde, a montré qu’elle est transfrontalière et qu’elle cible des hommes, des femmes et des enfants, de différentes nationalités, d’origine, de culture et de race et aussi de religion.
Les capitales du monde sont devenues le théâtre de boucheries commises par des fanatiques extrémistes qui se sont abreuvés des idées obscurantistes intégristes pour semer la mort, dans les différents coins du monde, durant plusieurs décennies.
Les années 80, en Afghanistan, les talibans ont bénéficié considérablement du soutien politique et logistique de Washington, dans la guerre de celle-ci contre l’ex-Union soviétique, dans le sillage de la guerre froide.
Après que l’Afghanistan a été le terrain de bataille, en cette période, qui a vu des fanatiques de différents pays notamment arabes débarquer dans cette guerre, qui leur a été bénéfique, non pas pour prendre conscience qu’elle n’est pas la leur, mais ont appris à manier les armes et à fabriquer des bombes, sont revenus dans leurs pays respectifs, pour semer la mort, dans la majorité des cas. Après la Décennie rouge qui a frappé l’Algérie, dans les années 90, sans la faire plier, grâce à la mobilisation patriotique citoyenne, aux côtés des différents services de sécurité du pays, dont l’armée nationale populaire (ANP), alors que le monde s’obstinait à fermer les yeux et obstruer ses oreilles sur ce que nous vivions du terrorisme aveugle. C’est un 11 septembre 2001, devant l’ampleur des attentats qui ont frappé les États-Unis que le monde s’est réveillé pour dire : attention au terrorisme et qu’il fallait lutter contre. À la vielle des attentats meurtriers qui ont frappé dans la soirée de vendredi la capitale française, Paris, la veille un double attentat a endeuillé la capitale libanaise, Beyrouth.
Et bien avant d’autres capitales et villes ont été le théâtre d’actes barbares, tels ceux perpétrés en Tunisie, Libye, Irak, Russie et la Turquie, mais que le peuple syrien en est victime, près de cinq ans, et fait face à la déferlante des terroristes de provenance de pays arabes et notamment occidentaux.
L’ensemble des responsables politiques à travers le monde ont vite fait d’exprimer le choc qui les a frappés, au vu de l’ampleur et la nature des attentats terroristes ayant secoué le cœur de la capitale française.

Politiques ambiguës contre le terrorisme, jusqu’à quand ?
Outre les plus fortes condamnations de la barbarie terroriste, qui a fait plus 128 victimes et 180 blessés, dont 99 dans un état grave, les acteurs les plus influents tireront-ils les leçons de leurs politiques respectives ambiguës, en direction, notamment du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, pour que la lutte contre le terrorisme ne soit plus la carte-prétexte pour atteindre des objectifs géostratégiques en faisant fi des conséquences désastreuses de leur approche en la matière.
La France, qui quelques heures de l’annonce de l’enregistrement d’une légère embellie sur le front de l’économie et de l’emploi, va-t-elle être confrontée à des conséquences, sur les plans économique et touristique. À cela s’ajoutera la surenchère politico-politicienne de certains acteurs de scène politique, notamment ceux de l’extrême droite. Dans l’incapacité d’apporter les réponses aux maux de la société française, l’héritière du courant politique de Le Pen qui n’est autre que sa fille Marine Le Pen va accentuer ses mots d’ordre pour frapper la cohésion du tissu social composant la société française, en ciblant la diversité de l’origine, de la culture et de la religion des Français.
Pour les conséquences, qui dépasseront les frontières françaises, les responsables de l’Élysée seront-ils en mesure de revoir leur feuille de route en matière de lutte contre le terrorisme sur le plan international, pour que cette tâche se discute, se décide et se traduit, dans un cadre institutionnel mondial, à savoir les Nations unies ? C’est sur cette question fondamentale et incontournable que les acteurs occidentaux, principalement les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France sont appelés à répondre, à leur opinions nationales respectives d’abord, et aux autres acteurs internationaux, réclamant une coalition mondiale dans le cadre de l’ONU pour lutter contre une menace mondiale, le terrorisme. La France qui en fermant les yeux sur le rôle joué par ses partenaires le Qatar, la Turquie et l’Arabie saoudite dans leur guerre contre la Syrie, dans leur prise en charge, politiquement, financièrement et logistiquement de terroristes, ne cesse ,depuis peu, d’exprimer ses craintes sur le risque qu’encourt la France avec le retour des terroristes français de Syrie, à leur pays. Dans sa réaction sur les réseaux sociaux, Laurent Wauquiez, du parti les Républicains, demande le placement dans « des centres d’internement des 4 000 personnes fichées pour terrorisme ». Exprimant ses condoléances au peuple français suite aux attenats du 13 novembre à Paris, Damas a indiqué que «la France a connu, hier (vendredi : ndlr) ce que nous vivons en Syrie depuis 5 ans», a déclaré le président syrien, Bachar El-Assad. Moscou, de son côté, en condamnant les attentats de Paris, son président Poutine a déclaré que «les actes terroristes à Paris étaient un crime affreux à cause de son atrocité et son cynisme » indiquant a-t-il ajouté que « ce sont des gens innocents qui ont été victimes de la tragédie » affirmant qu’aucun des prétextes « religieux » ou « politique » avancé par les terroristes « ne pourra jamais les justifier», a-t-il noté. Par ailleurs, l’institution parlementaire russe s’apprête à présenter une initiative mondiale, appelant la communauté internationale à la constitution d’un front international pour lutter contre le terrorisme.
Karima Bennour

Article précédentRetour sur une nuit d’horreur avec les témoins de la tragédie
Article suivantAnnaba : dix ans de prison ferme pour tentative d’homicide