Alors que la capitale allemande abritait, hier , la Conférence de Berlin, sur la crise libyenne, pour consolider l’accord du cessez-le-feu, à laquelle ont pris part 11 pays: Russie, Turquie, Italie, Algérie, Égypte, États-Unis, France pour ne citer qu’eux. Sur le terrain, en Libye, le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) dirigé par Fayez El-Serraj a accusé, hier, l’Armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, d’avoir violé le cessez-le-feu , annonçant quelle a répondu à l’attaque avec de l’artillerie lourde.
Dans une autre déclaration, les forces du GNA ont déclaré, hier, avoir ciblé des véhicules d’artillerie lourde sur l’axe Salah al-Din près de Tripoli et tenté d’avancer vers leurs positions et des informations ont fait état de tirs de projectiles et des armes moyennes avaient été entendues depuis la matinée d’hier, ainsi qu’une épaisse fumée noire s’était levée à plus d’un endroit sur la route de l’aéroport, au sud de la capitale libyenne, Tripoli. Dans un communiqué, publié hier, alors que les participants arrivaient à Berlin pour la Conférence sur la paix en Libye, le colonel Tayar Mohammed Knounou, a indiqué qu’ « aujourd’hui (hier :ndlr), nous avons détecté des violations répétées du cessez-le-feu par la milice(..) de Khalifa Haftar sur l’Axe des Mélangeurs, lorsqu’ils ont ouvert le feu, dans une tentative d’infiltration de nos forces » a-t-il affirmé. Aussi, selon les forces du GNA, ces derniers ont annoncé « avoir ciblé des véhicules d’artillerie lourde sur l’axe Salah El-Din » près de Tripoli, « ayant tenté d’avancer vers leurs positions » est-il précisé. La complexité de la crise libyenne est telle que la communauté internationale doit faire preuve d’une réelle volonté politique en faveur du règlement politique à la crise libyenne, notamment en sommant les acteurs étrangers influents sur la scène libyenne, dans leur soutien, à l’une ou l’autre partie des deux acteurs libyens rivaux, à la cessation de leurs ingérences en Libye. À Berlin où se trouvaient hier, les présidents et chef de gouvernements de 11 pays, dont l’Algérie, représentée, par son président Abdelamdjid Tebboune ont échangé et se sont concertés sur la crise libyenne, lors et en marge des travaux de la Conférence sur la Libye. Alors que tout le monde s’accorde à dire et souligner sur l’impératif effort à consentir pour faire perdurer et respecter le cessez-le feu, en vue de l’entame du processus politique inter-libyen, il est à craindre de voir certains acteurs de pays étrangers, notamment ceux membres de l’Otan, persister à promouvoir leurs intérêts géopolitiques, au détriment de ceux du peuple libyen, plongé depuis 2011 dans le chaos, suite à l’intervention de l’Otan. La Conférence de Berlin qui a mis sur pied, hier, des commissions, pour plancher, sur le mécanisme à mettre en œuvre pour la surveillance du cessez-le-feu et l’étape portant sur le processus politique inter-libyen et aussi le respect de l’embargo des armes. Le Premier ministre du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez el-Sarraj, et le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar étaient présents, hier, à la conférence de Berlin, sans se rencontrer, du moins jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse. La Conférence a proposé, pour adoption une déclaration finale, portant sur les points précités, en plus de ceux rapportés, dans notre édition du dimanche 19 janvier. Il est à noter que la conférence se tient une semaine après les négociations indirectes, à Moscou, le 13 du mois courant, sur le cessez-le-feu , entre les deux acteurs rivaux en Libye, en l’occurrence, Fayez El-Serraj et Khalifa Haftar. Il est à rappeler que La Tunisie avait annoncé sa non participation au Rendez-vous de Berlin, hier, sur la Libye, à cause d’avoir été conviée en «retard» par l’Allemagne. Selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères publié samedi dernier, il est indiqué qu’ « au vu du retard de l’invitation et de l’absence de participation de la Tunisie aux préparatifs de la conférence», la Tunisie « ne participera pas au sommet international, organisé sous l’égide de l’Onu » et a néanmoins exprimé ses remerciements à la chancelière allemande, Angela Merkel d’avoir convié vendredi dernier, le président tunisien Kaïs Saïed, selon la même source.
Karima Bennour
Le président Tebboune rencontre des Chefs d’états
Lors de son premier voyage officiel à l’étranger, hier, effectué pour assister, à la Conférence de Berlin sur la crise libyenne, le président Abdelmadjid Tebboune a eu plusieurs rencontres avec ses homologues, en marge de la conférence. À son arrivée, il a été reçu par la Chancelière allemande, Angela Merkel, et le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres. Avant le début de la Conférence, le président Tebboune a rencontré son homologue égyptien, Abdel Fattah El-Sissi, et ont « longuement discuté » selon des médiaS sur place, rapportant, qu’avec le président russe, Vladimir Poutine, les deux hommes « se sont serré la main et se sont longuement salués ». Autre président qu’a rencontré, le chef de l’État, le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
R. N