Accueil ACTUALITÉ Oran : l’agression contre le site protégé de Portus Magnus se poursuit

Oran : l’agression contre le site protégé de Portus Magnus se poursuit

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Il y a quelques jours, nous avions évoqué le cas d’une agression caractérisée du site protégé de Portus Magnus dans la commune de Bethioua. Nous avons indiqué que le maire de la localité est intervenu pour faire cesser les travaux de réalisation sur le site.

Il avait signé un arrêté dans lequel il ordonnait aux services concernés d’agir pour contraindre l’entreprise chargée des travaux à mettre un terme à l’agression. L’arrêté N°01/2022, du 06 janvier 2022, est «pondu» sous une forme ambigüe, puisqu’il ne désigne pas nommément l’agresseur mais le désigne sous X, alors que la parcelle sur laquelle sont réalisés les travaux est dument identifiée. C’est une erreur qui ne trouve pas d’explication car le permis de construire ayant permis le lancement des travaux a été bel et bien délivré au nom d’une personne ou d’une entreprise. Ce qui est aberrant dans cette situation est qui mérite une explication est pourquoi l’arrêté portait une grosse incohérence. Récemment, des citoyens et des représentants du mouvement associatif de la localité, ont frappé à toutes les portes pour remédier à cette situation et contraindre les autorités à prendre leurs responsabilités. ‘Toutes les autorités concernées sont au courant, on a même pris l’initiative de solliciter l’intervention du médiateur du président de la République. Les travaux n’ont pas cessé et on se demande bien qui est cette puissance qui protège l’agresseur », ont indiqué nos interlocuteurs qui ne manqueront pas de signaler, que plusieurs objets et vestiges qui constituaient la richesse du site ont été saccagés. « Des pierres taillées d’une habitation romaine ont été retirées du site lors des travaux de fouille pour réaliser les fondations et ont été déposées près du cimetière communal situé à près de 4 kilomètres. Qui couvre ce scandale. Des pierres et des objets ont été retirés, à l’aide d’une pelle mécanique,  sans ménagement d’une profondeur d’environ 4 mètres. À quoi sert un arrêté communal quand il n’est pas suivi d’effet », s’interrogent des citoyens. C’est un véritable massacre, affirment nos interlocuteurs qui sollicitent une fois de plus l’intervention des hautes autorités de l’État pour faire cesser les travaux et engager un véritable travail de protection du site qui est en train de subir un véritable saccage.  Et en attendant, des questions s’imposent,  « car de mémoire de citoyen, jamais un arrêté communal n’a été rédigé avec autant d’ambigüité. Théoriquement, celui à qui il est destiné est identifié, mais pour le cas de l’agression du site de Portus Magnus à Bethioua, il est inconnu et identifié sous X, allez savoir pourquoi », notent nos interlocuteurs. Pour rappel, le site de Portus Magnus qui s’étend sur prés de 40 hectares selon des études réalisées durant la période coloniale, renferme des vestiges romains. On y retrouve même des vestiges Puniques, selon d’autres études archéologiques.  Le port servait de comptoir pour les échanges des phéniciens avec les tribus autochtones, romaines et berbères de la région.
Slimane B.

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