La Commission chargée de la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation nationale devra présenter son bilan financier et moral de l’année 2018 ainsi que du premier semestre 2019, jeudi prochain. Des invitations ont été envoyées, à cet effet, aux différents syndicats autonomes, dont ceux de l’intersyndicale de l’éducation qui n’ont pas cessé de contester la gestion catastrophique de ce dossier.
En effet, dans une lettre adressée à 14 syndicats du secteur, mercredi dernier, le ministère de l’éducation a fait savoir que la commission chargée du dossier des œuvres sociales présentera le bilan de sa gestion pour l’année 2018 et des 6 premiers mois de l’année en cours, et ce le jeudi 19 septembre au lycée des mathématiques à Kouba. Le département de Abdelhakim Belabed a invité les syndicats à se procurer les copies de ce bilan disponibles au niveau du cabinet du ministère avant la date prévue de la rencontre.
Contacté, hier, à ce propos, le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, a laissé entendre que son syndicat n’a pas l’intention de participer à cette réunion car il ne veut pas cautionner la gestion «catastrophique» de cette commission dont le mandat a expiré l’année dernière mais qui a été prolongé de manière non-réglementaire. « Le SATEF ne se sent pas concerné par la présentation de ce bilan et n’est pas prêt à cautionner la mauvaise gestion et les malversations de la commission qui gère les œuvres sociales du secteur. Nous demandons plutôt une commission d’enquête au niveau national pour mettre la lumière sur ce que cette dernière a fait».
Boualem Amoura a, dans ce contexte, tenu à relever que lors d’une réunion similaire, organisée l’année précédente pour la prestation du bilan de trois années (2015-2016-2017), le SATEF avait dénoncé le non-respect de la réglementation et de la loi algérienne. Selon lui, la commission chargée de ce dossier devait présenter un bilan chaque année, or celle-ci ne l’avait pas fait durant trois ans, soulignant que sa gestion était catastrophique car l’argent des travailleurs a été mal géré. «à cette époque, nous nous sommes entendus entre syndicats à ce qu’il n’y ait pas de prolongation de mandat de cette dite-commission, malheureusement l’ex-ministre, Nouria Benghabrit, avait pris la décision unilatérale de prolonger son mandat pour une année supplémentaire. Chose que nous continuons à contester et à refuser complètement», a-t-il insisté.
Ania Nait Chalal