Les associations Snapo, Adpha et Unop ont annoncé leur adhésion à une coalition dénommée Fédération algérienne du médicament (FAM). Ces associations professionnelles qui interviennent dans le secteur du médicament à usage humain ont décidé de mettre sur pied cet espace de «coordination», afin de moderniser l’ensemble de la chaîne de fabrication et d’approvisionnement du médicament, expliquent les fondateurs.
Lors d’une conférence de presse animée, hier, à Alger, les représentants des trois associations, (Union nationale des opérateurs de la pharmacie, le Syndicat national des pharmaciens d’Officine, et l’Association des distributeurs pharmaceutique algériens), ont fait part des objectifs principaux étant derrière la création de la FAM. Il s’agit essentiellement, pour les intervenants, de contribuer à garantir un approvisionnement régulier du marché national et d’une disponibilité sans failles du médicament à l’usage des patients sur l’ensemble du territoire national. Reconnaissant que le système d’approvisionnement en médicament a connu des améliorations au cours des dix dernières années, les intervenants du secteur estiment, néanmoins, que beaucoup de chemin reste à parcourir, et que le travail initié par les pouvoirs publics devra être poursuivi encore plus activement à travers une implication plus forte de toutes les parties prenantes. Ainsi, pour améliorer davantage la disponibilité et contribuer à un meilleur service rendu au patient, les membres fondateurs de la FAM pensent qu’il est de leur devoir de participer à la formulation de propositions consensuelles et à leur mise en œuvre. Parmi, également, les objectifs tracés par la Fédération, l’on cite celui de la défense et de la préservation de la qualité du médicament commercialisé sur le marché national. les membres regroupés au sein de la Fédération se disent particulièrement conscients qu’il n’y a pas d’avenir pour chacun d’eux en dehors d’un système de garantie totale de la qualité des produits pharmaceutique qu’ils sont chargés de fabriquer de distribuer, et surtout dispenser au patient. Aussi, et indépendamment des «contraintes économiques», les représentants de la FAM tiennent à participer «ensembles» à la promotion des bonnes pratiques de fabrications, de distribution pharmaceutique et de dispensation au patient, ainsi qu’à toutes les actions orientées vers la modernisation et la mise à niveau du cadre réglementaire régissant leur activité. S’agissant, par ailleurs, de la production nationale du médicament, les trois intervenants ont été unanimes à dire que celle-ci a fait une percée depuis quelques années. Selon Messaoud Belambri, le taux de production dépasserait les 50% en valeur et les 55% en volume, alors qu’il n’était qu’aux alentours de 12% à 15% seulement, il y a 15 ans. Selon le même intervenant, sur les 700 millions boîtes de médicaments consommées, 450 millions d’entre elles sont produites en Algérie, et «il n’y jamais eu de réclamations, quant à la qualité du produit local», a-t-il souligné. Sur le volet «exportation», les impressions étaient optimistes.
Abdelouhab Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), a fait savoir dans ce sens de l’existence d’une quinzaine d’entreprises nationales qui exporteraient des médicaments vers des pays africains et arabes. «Nous pourrons facilement atteindre le marché européen, mais cela nécessite de conjuguer les efforts ensemble», a estimé, pour sa part, Messaoud belambri.
Ania Nait Chalal