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Musée des Beaux-arts d’Alger : Après des mois de fermeture, le MNBA rouvre ses portes au public

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Le musée public national des Beaux-arts d’Alger, un des plus importants musées du continent africain, a récemment rouvert ses portes aux visiteurs après près de six mois de fermeture, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
La direction du musée a adopté des mesures de prévention strictes pour préserver la santé des visiteurs, indique Mehdia Ramla, responsable de l’animation pédagogique, qui précise que le nombre de visiteurs reste « modeste » comparativement à l’affluence d’avant la fermeture en mars dernier. A l’accueil, les visiteurs doivent passer par un contrôle de température, se désinfecter les mains et porter un masque en plus de respecter la distanciation et le circuit clairement indiqués par un marquage au sol. Aussi, l’établissement n’est accessible que par l’entrée supérieure, a-t-on constaté. Le musée des Beaux-arts est ouvert tous les jours, à part les vendredis et dimanches, de 9h00 à 17h00. Les droits d’accès sont fixés à 200 dinars pour les 16-65 ans et gratuits pour les autres tranches d’âge. Rencontrés dans les allées du musée, des visiteurs, venus en famille, ont exprimé leur « joie » de pouvoir à nouveau se rendre dans des établissements culturels aussi « agréables » après de « longs mois de confinement et de coupure avec la vie culturelle ». De son côté la direction du musée avait mis à profit cette période de fermeture pour réorganiser ses archives, élaborer des statistiques sur les ateliers d’expression artistique pour enfant, faire des réaménagements et enrichir les fiches techniques des oeuvres exposées. Le musée se prépare également à une nouvelle exposition dédiée à la calligraphie et l’enluminure, indique la direction.
Niché entre le complexe Ryadh El feth et le jardin d’Essai d’El Hamma, le musée national des Beaux-arts propose à ces visiteurs un voyage à travers six siècles d’histoire de l’art universel, à la faveur d’un parcours muséal, dans une bâtisse bientôt centenaire renfermant l’une des plus importantes collections du continent estimée à plus de 8000 œuvres d’art entre peintures, sculptures, livres anciens, moulages et autre mobilier. Cet imposant musée de style art-déco, conçu par l’architecte Paul Guion en quatre étages et ouvert en 1930 par les autorités coloniales françaises en célébration du « centenaire de la prise d’Alger », propose une exposition permanente intitulée « Histoire de l’art universel ». Il s’agit d’un parcours remontant l’histoire de l’art depuis la plus ancienne œuvre de la collection, « Le baptême du Christ » (1367) du peintre italien Barnaba Da Modena (1328-1386). De salle en salle, le visiteur voit l’évolution des grandes écoles d’art à travers les œuvres de leurs fondateurs, le classicisme d’Antoine-Jean Gros, l’impressionnisme de Claude Monnet auteur d’une des œuvres majeures du musée, « Les rochers de Belle-Ile » (1886) ou encore les courants des symbolistes et des fauvistes.
Le parcours est coupé par une halte sculpture avec entre autres grands noms Auguste Rodin et Charles Despiau avant de continuer le parcours jusqu’à l’école du cubisme et les fameux croquis de Pablo Picasso. Les miniatures de Mohamed Racim côtoient quelques œuvres de Mohamed Khadda et Mhammed Issiakhem alors que d’autres salles sont également réservées au courant orientaliste et proposent des œuvres de peintres de renom à l’instar de Eugène Delacroix, de Hippolyte Lazerges ou encore les dernières acquisitions du musée, signées Etienne Dinet. Le musée, offre également aux visiteurs, en plus de la terrasse, des espaces de détente dans une végétation luxuriante et invite ses hôtes à continuer ce parcours en regagnant la grotte Cervantès et le jardin d’essai au pied de ce haut lieu de la culture.

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