Accueil ACTUALITÉ Menace de grève de l’intersyndicale : Benghebrit entame les négociations

Menace de grève de l’intersyndicale : Benghebrit entame les négociations

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La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a entamé hier les négociations avec les syndicats autonomes du secteur ayant appelé à une grève générale le 21 janvier prochain. Le maintien ou le gel de ce mouvement dépendra des résultats de ces réunions de concertation et à la volonté de la ministre de prendre en charge la plateforme de revendications des contestataires.

Le premier syndicat à être reçu au siège de la tutelle est l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), signataire de la déclaration de grève et des rassemblements qui devront être entamés à compter du 21 janvier en cours. Après avoir reçu son préavis de grève, la ministre a en effet envoyé une invitation aux représentants de l’UNPEF afin de discuter des revendications soulevées dans le document. Ce processus sera observé avec les 4 autres formations syndicales ayant également envoyé leur préavis de grève. Contacté, à ce propos, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a révélé qu’en ce qui concerne sa formation syndicale, aucune invitation ne lui a été adressée par le ministère pour le moment, affirmant qu’«en tout cas, le SATEF a déposé son préavis de grève». Amoura a précisé à cet effet que «le choix de la date de la grève, le 21 janvier, était pour donner au ministère le temps de nous contacter car on ne fait pas la grève de gaieté de cœur», soulignant que la décision de recourir à la contestation intervient après une rupture du dialogue depuis le 23 septembre passé. Pour ce qui est des négociations avec la ministre, le SG du SATEF a fait savoir que si celles-ci se déroulent de manière sereine et sérieuse, l’intersyndicale pourra geler sa grève. «De toutes façons, nous allons nous réunir avant le 21 janvier pour évaluer ces négociations», a-t-il affirmé. à rappeler que la ministre de l’éducation, Nouria Benghebrit, avait annoncé mardi le lancement des concertations avec le partenaire social pour examiner les préoccupations socioprofessionnelles soulevées. Benghebrit a indiqué que ces concertations permettront l’examen des dossiers soumis par le partenaire social auprès du ministère, affirmant que les portes de son département sont toujours ouvertes. Après avoir exprimé son regret quant au retrait de 4 syndicats de la charte d’éthique éducative signée en novembre 2015, la ministre a qualifié de droit constitutionnel la grève d’une journée annoncée par ces syndicats qu’elle a appelé à œuvrer au rétablissement de la confiance qui devrait être basée sur la vérité.

Le CNAPESTE dans le doute
Il convient de noter, par ailleurs, que le Conseil national des professionnels du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) membre de l’intersyndicale connue également pour être la formation la plus représentative dans le secteur, n’a toujours pas tranché quant à sa participation ou pas au mouvement de grève du 21 janvier prochain. Bien que son représentant fût présent à la réunion de l’intersyndicale de lundi dernier, sa signature ne figurait pas, cependant, dans la déclaration de grève.
Le syndicat se dit vouloir d’abord retourner à la base (conseils de wilayas, et assemblées générales) pour pouvoir prendre une décision finale. En tout cas, vouloir temporiser sur cette question au moment où les autres ont pu tenir leurs assemblées générales et prendre position laisse penser que le CNAPESTE veut peut-être faire cavalier seul. Quant aux revendications de ce collectif, celles-ci consistent essentiellement en les restrictions à la liberté de l’exercice syndical, outre l’atermoiement des responsables du ministère de tutelle quant à la prise en charge des dossiers et réclamations soulevés, et la réalisation des engagements contenus dans les procès-verbaux signés. Il s’agit particulièrement des statuts et des œuvres sociales.
Ania Nait Chalal

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