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MAROC : Le Roi rame à contre-courant des aspirations de son peuple

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La lune de miel entre Rabat et Tel Aviv ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte à loin, très loin même. Et pour le vérifier il faudra revenir deux décennies en arrière pour se rappeler que la poignée de main entre Ehud Barak, l’ancien premier ministre israélien et l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika remonte à deux décennies, lors des obsèques de Hassan II.
À cette époque déjà,  et même si officiellement, les deux pays n’entretenaient aucune relation, officieusement, les contacts entre eux étaient réguliers et soutenus.
La question de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et l’entité sioniste n’était donc qu’une question formelle pour rejoindre le camp de la soumission pris d’euphorie depuis l’idylle entre les Émirats et Israël.
Curieusement, au Maroc et pour dédouaner le palais et son Makhzen, des cercles s’attaquent au gouvernement islamiste dirigé par El-Othmani. Il faudra rappeler également que les islamistes ont obtenu la majorité au parlement au prix d’un accord qui leur a défini les limites à ne pas dépasser. Ils sont donc les exécutants d’une politique, notamment étrangère, dessinée par le Makhzen, ses lobbies  et ses relais.
Ce n’est donc pas le gouvernement de El-Othmani qui a pris la décision de normaliser les relations de son pays, mais bien une volonté que doit pleinement assumer le palais royal et son Makhzen. Il faut rappeler dans ce cadre, que l’accord qui a permis aux islamistes d’accéder à la majorité au parlement marocain, prévoyait de laisser la main libre aux commandeurs des croyants en matière de gestion de la politique du pays. Les ministres et responsables marocains ne peuvent se permettre des déclarations concernant la politique étrangère du pays, sans l’autorisation du palais et de sa cour. Il faut rappeler également que M6, bombardé président du comité d’El Qods à la mort de son père, a tout fait depuis 2017, pour paralyser cette instance créé en 1975 par la conférence des États islamiques. En effet, depuis la décision prise le 5 décembre 2017, par le président américain, Donald Trump, de transférer l’ambassade de son pays à Jérusalem, M6 s’était permis une mise en garde tout juste pour la forme. Cet épisode était pour lui l’occasion de monnayer le soutien des USA à ses thèses expansionnistes. La suite des événements n’a fait que confirmer que le roi du Maroc a bel et bien trucidé ce comité dont la création visait à préserver le caractère de Jérusalem capitale de l’État palestinien conformément aux résolutions onusiennes.
Le rapprochement entre le Maroc et Israël est donc une suite logique de faits et attitudes exprimées par Israël qui a fait de la négation des droits du peuple palestinien un principe et de Rabat, qui a foulé aux pieds droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ce sont donc deux entités, qui ont fait de la perpétuation de l’impérialisme un sacerdoce, de l’occupation et de l’annexion de territoires occupés,
un droit et de la violation des résolutions de l’ONU et de l’UA un principe. Le pacte entre le palais royal et l’entité sioniste, rejeté par le peuple marocain, pourrait sonner le glas à la famille royale qui a paupérisé de larges couches de la société marocaine, fait du pays le premier producteur de drogue et écarté un des fondateurs de l’organisation des pays non alignés, un colonisateur et un allié naturel des néo-fascistes.
Slimane Ben

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