Depuis le lancement, le 17 novembre dernier, de la campagne électorale, les déplacements et les réunions des cinq candidats en lice, sont régulièrement perturbés par des opposants à la tenue du scrutin présidentiel prévu le 12 décembre prochain. Des manifestants qui ont entamé des marches nocturnes, dans des wilayas du pays, dont Alger, mercredi et jeudi dernier, certains parmi eux ont été arrêtés.
Si certains ont été relâchés, d’autres ont été mis en détention provisoire.
C’est le cas, à Alger, de huit (8) manifestants arrêtés dans la soirée de mercredi à jeudi, lors de la marche nocturne qui ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal de Bab El-Oued. C’est ce qui a été affirmé par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), qui a précisé, entre autres, que « 21 autres manifestants présentés devant le tribunal ont été libérés mais convoqués pour l’audience du 6 janvier 2020». Les 08 personnes, mises sous mandat dépôt, sont accusées « d’association de malfaiteurs, atteinte à l’unité nationale, attroupement illégal et désobéissance civile ». Les 21 personnes relâchées et qui seront présentées devant le juge le lundi 6 janvier prochain, sont accusées « d’attroupement non armé, désobéissance et atteinte à l’ordre public ».Dans sa dernière liste des détenus d’opinion, le CNLD a révélé que quatre manifestants ont été condamnés à 18 mois de prison ferme à Tlemcen, le 18 novembre dernier et à El-Oued, un manifestant a été condamné à 2 ans de prison ferme, le 19 novembre dernier, tandis que deux autres ont été placés en détention le 20 novembre à El Taref et à Chlef. Avant-hier, l’agence de presse officielle a révélé que les services de la sûreté de wilaya de Tiaret ont arrêté 25 personnes qui ont tenté de perturber le meeting populaire du candidat Ali Benflis. Le CNLD a fait savoir, par contre, que les mis en cause ont été tous relâchés.
Le Comité a également fait part du maintien en garde à vue prolongée d’un administrateur d’une page Facebook à Cherchell, pour « compléter l’enquête sur ses activités sur Facebook ». En outre, la même source a fait savoir que l’activiste de Bordj Bou-Arreridj, Brahim Laâlami, a été placé jeudi dernier, en détention provisoire par le procureur du tribunal de BBA, au lendemain de son arrestation par des éléments des services de sécurité à Djaâfra. Le CNLD a également évoqué que « le militant a été torturé » et que lors de sa présentation devant le juge, poursuit le CNLD, « Brahim Laâlami avait le visage tuméfié et ne pouvait même pas se tenir debout ». À noter que le CNLD tiendra aujourd’hui, une réunion, à Alger, lors de laquelle il sera question « d’évaluer la situation après les procès des détenus d’opinion, et débattre des prochaines actions ».
Lamia Boufassa
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