Les silos de stockage de céréales, un des maillons importants de la sécurité alimentaire, sont inscrits dans les plans de wilayas d’organisation des secours avec la disponibilité des moyens matériel et humain d’intervention en cas de sinistre. L’ efficacité de ces plans est vérifiée par des exercices de simulation comme celui qui a été effectué lundi dans la commune de Bouchegouf, dans la wilaya de Guelma, où une manœuvre simulant une explosion suivie d’un incendie au niveau d’un silo à céréales avec intervention rapide de sécurisation du site a été organisée, C’est le wali, Houria Aggoune, et les autorités civiles et militaires locales qui ont suivi les différentes étapes de la manœuvre concernant un incendie déclaré à quatre endroits du silo avec intervention première des travailleurs de l’entreprise elle-même, puis les différents intervenants prévus par le plan des secours : Protection civile, conservation des forêts, sûreté de wilaya, Gendarmerie nationale et services du commerce. Houria Aggoune s’est enquise des moyens mobilisés par le plan des secours et a rendu visite aux potentielles victimes évacuées au centre médical avancé sur site et doté des moyens et de l’encadrement nécessaire dont des médecins des secteurs de la santé et de la Protection civile. Elle a également reçu des explications sur les mesures prises pour protéger les récoltes, les habitations et les biens dans les alentours de l’infrastructure. La manœuvre a permis de maitriser rapidement l’incendie et d’éviter sa propagation dans cette commune agricole distante de 35 km à l’Est du chef-lieu de wilaya, ce qui prouve l’efficacité du plan des secours et l’exécution de chacun des intervenants de ses missions. Mme Aggoune a appelé à assurer une mobilisation identique en cas de catastrophe similaire. Il s’agit également d’effectuer ce genre d’exercice de simulation sur tous les silos de stockage à travers le territoire national, en tant qu’infrastructure stratégique. La vérification de l’efficacité des plans de secours est indispensable. En même temps, les plans de prévention doivent être strictement respectés. La formation des personnels spécialisés qui interviennent dans ce domaine, notamment les agents de sécurité, est primordiale. Les changements climatiques renforcent les conditions de début de feu, et il y a, également, à la source, les actes criminels comme cela a été prouvé lors des incendies de forêts d’il y a quelques années. Les mesures prises par la suite ont donné des résultats spectaculaires avec une baisse des incendies de forêts de 91% durant l’année 2024 par rapport à la moyenne annuelle enregistrée durant les dix dernières années, estimée à 40.000 hectares, selon les indications fournies par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Le bilan a été présenté, tout récemment, lors d’une réunion de travail présidée par le ministre du secteur, Youcef Cherfa, au siège de la Direction générale des Forêts (DGF), consacrée à l’évaluation des différents programmes liés à la prévention et la lutte contre les incendies de forêts en 2025. Le ministre a salué les efforts consentis par toutes les parties activant dans le dispositif d’intervention rapide, notamment les agents forestiers, les unités de la Protection civile et l’Armée nationale populaire (ANP). Il s’est félicité de la préparation proactive en 2024 et de l’utilisation de moyens modernes comme les canadairs et les drones pour la surveillance et l’alerte précoce. Le ministère poursuit dans la même voie concernant les programmes de prévention et de lutte contre les feux de forêts pour l’année 2025. La protection des récoltes et des silos de stockage pour prévenir et réduire les risques d’incendies, et la préparation à l’intervention efficace en cas de sinistre, sont une priorité majeure imposée par la sécurité alimentaire de la population. D’autant plus que, selon le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, le secteur agricole en Algérie contribue à hauteur de 15% au produit intérieur brut, la valeur de la production du secteur atteignant 37 milliards de dollars au cours de l’année 2024.
M’hamed Rebah