Les dernière décisions adoptées dans le pays pour lutter contre la propagation du la pandémie du coronavirus, qui a déjà fait 17 morts et plus de 200 contaminés ; sont, malheureusement, entachées de plusieurs carences et insuffisances. Décrété un couvre-feu dans la wilaya d’Alger entre 19h et 7h, relève plutôt de l’insensé. Sommes-nous dans un pays où la vie nocturne est assez importante pour prendre une telle mesure ? Alger est une ville morte à partir de 19h00 et ce n’est pas ces quelques personnes qui trainent dehors qui vont nous déjuger. Où est donc l’utilité d’une telle décision ? N’est-il pas plus judicieux de confiner les gens pendant la journée lorsque les rues et ruelles grouillent de monde, pour réduire au maximum l’affluence et éviter ainsi la propagation du virus qui se fait quand les contacts sont à leur apogée ? D’un autre côté, si la fermeture de tous les cafés, restaurants, est une mesure nécessaire en vue de limiter l’avancée du virus, il n’en demeure pas moins que le maintien de tout le personnel au niveau des banques, poste, et toutes les administrations centrales, de wilaya et communales pose un sérieux problème, quant à la réussite des démarches initiées. N’est-il pas plus louable d’aller plutôt à la réduction des effectifs pour ne maintenir que des permanences au niveau de toutes ces institutions pour gérer les urgences et limiter ainsi le contact « inutile ».
Aussi pour que les gens puissent rester chez eux, certains magasins doivent rester ouverts, comme les bureaux de tabacs, qui font aussi office de distributeurs de crédit téléphonique, les réparateurs de téléphones portables, de télévisions, d’ordinateurs ou d’électroménager ; car en Algérie rien ne se fait à distance et tout a besoin de déplacement. Pareil pour les denrées alimentaires et autres produits de première nécessité. Quant à Blida, premier foyer de l’épidémie ; il a été décidé un confinement total, à domicile, pour une durée de dix (10), renouvelables, avec interdiction de circulation de et vers cette wilaya. Il est à se demander sur quels critères cette durée a été arrêtée. En outre, est-ce que les autorités ont établi un plan d’approvisionnement en denrées alimentaires et autres, pour éviter la pénurie pour cette région, en ces temps de grande tension ? En plus des sorties à caractère exceptionnel qui sont soumises à des autorisations au préalable par les services compétents de la gendarmerie ou de la sûreté nationale : A-t-on exonéré le personnel médical, exerçant à Blida, mais qui habite, ailleurs, de cette procédure, au risque d’être renvoyé faute d’autorisation et, par conséquent, les établissements sanitaires seront pénalisés en ces moments de grand besoin. L’Algérie est entrée, officiellement, dimanche en phase trois de l’épidémie du coronavirus. C’est le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, invité alors de la Radio nationale qui, avait annoncé la « nouvelle », tout en prenant le soin de préciser qu’on « doit se préparer au pire ». Rien donc de rassurant dans les propos de M. le ministre. Pourtant, il y a tout juste quelques jours, ce même responsable, à la tête de l’un des départements les plus sensibles, en charge de gérer la santé publique, disait que la situation était sous contrôle, et qu’il n’y a pas lieu de s’affoler devant cette pandémie.
« S’attendre au pire en passant à la phase trois de la pandémie du coronavirus, pour reprendre l’expression de M. Le ministre, c’est de compter les cas avérés et contaminés par centaine et par milliers éventuellement, et la proportion des cas de décès, qui va augmenter en conséquence », a expliqué dimanche le président du Syndicat national des Praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyès Mérabet. La pandémie fait des ravages, même dans les pays les plus avancés, y compris dans le secteur de la santé. Ces derniers en souffrent, énormément aujourd’hui ; faute de ne pas trop avoir pris au sérieux la menace épidémique de cet invité « surprise », qui s’est déjà « confortablement » installé dans les pays méditerranéens ; à l’instar de la France et de l’Italie qui enterrent par centaines leurs enfants, avec son lot de détresse, de frayeur et de l’avenir incertain.
Par ailleurs, et dans le cadre de la coopération entre les pays pour combattre le coronavirus, la Chine a décidé d’envoyer des aides médicales à l’Algérie, réparties entre masques, tenue de protection et autres moyens médicaux, a annoncé l’ambassadeur chinois en Algérie, cité par la chaîne de télévision nationale.
Brahim Oubellil
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