Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi à Alger, la prise en charge de tous les souscripteurs du programme du logement social participatif (LSP), dont les projets sont à l’arrêt notamment par leur intégration dans le programme location-vente de l’Agence Aadl. Le ministère de l’Habitat s’emploie actuellement à trouver des solutions à tous les projets du logement social participatif à l’arrêt, et ceux n’ayant pas démarré, par le règlement des différends entre les souscripteurs et les entrepreneurs à l’amiable ou par le biais d’autres moyens si nécessaire, dont le transfert des souscripteurs vers le programme Aadl, a indiqué Tebboune, qui répondait à une question orale à l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a précisé que les solutions faisaient l’objet d’un examen des dossiers « au cas par cas » pour sauver les projets à l’arrêt, ou n’ayant pas encore démarré à travers le territoire national, estimant qu’il était « impossible de trouver une solution à tous les dossiers ». Cependant, l’État s’engage à prendre en charge tous les souscripteurs, a-t-il dit, avant d’affirmer que son département ministériel pourrait proposer une subvention supplémentaire en plus de celle de la Caisse nationale du logement (CNL), si les deux parties venaient à s’entendre sur le versement par les souscripteurs de frais supplémentaires, outre la possibilité de les transférer vers le programme location-vente de l’Agence Aadl. Il a précisé que cela restait lié à la publication des noms de tous les souscripteurs sur le fichier national pour vérifier s’ils ne possèdent pas de logement, ou n’ont pas bénéficié de logement sous d’autres formules, selon le ministre. Sur la base des chiffres avancés par le ministre, sur un total de 297 813 unités prévues dans le cadre du programme LSP seulement 123 500 unités ont été réalisées contre 142 037 unités, dont les travaux sont à l’arrêt, et 32 276 autres n’ayant pas été lancées. Ces projets remontent au programme quinquennal (2005-2009). Le logement social participatif a été proposé en tant qu’alternative à la formule location-vente avant d’abandonner cette formule en 2012 du fait de sa complexité et des dépassements émanant de certains promoteurs privés. La réalisation de ce type de logements par un promoteur immobilier (public ou privé) intervient à la faveur d’une formule financière qui repose sur un apport personnel du bénéficiaire, d’un crédit bonifié et d’une subvention directe, versée par la CNL. D’autre part, Tebboune a réitéré l’engagement du gouvernement à éliminer les habitations précaires à l’échelle nationale avant le premier semestre 2016, rappelant qu’au niveau de la wilaya d’Alger, tous les projets de relogement seront achevés conformément au calendrier arrêté par les autorités locales avant juillet prochain. Le gouvernement envisage de mettre fin à la crise du logement à la fin de l’actuel quinquennat, soit en 2019. Et pour la concrétisation de cet objectif, il est impératif d’intensifier les efforts pour augmenter les capacités de réalisation de 80 000 unités par an à 120 000, durant les cinq prochaines années. Par ailleurs, et en vue de pallier le déficit en moyens de réalisation, il sera fait appel aux entreprises étrangères à travers les short lists (1 et 2), et la multiplication des projets de construction de logements, afin de permettre de réduire la durée de réalisation des projets de logements de 3 ans actuellement à 14 mois.