L’Italie serait prête à participer à une force de l’ONU pour lutter contre une «menace terroriste active» en Libye, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.
Un groupe, qui a fait allégeance à l’État islamique, a récemment enregistré plusieurs succès.
Dans une interview à la chaîne de télévision SkyTG24, M. Gentiloni a déclaré que l’Italie soutenait les efforts de l’émissaire spécial des Nations unies, qui cherche à amener à la table des négociations les parties en guerre dans l’ancienne colonie italienne. Mais, a-t-il ajouté, si les discussions devaient échouer, l’Italie «est prête à combattre, naturellement dans le cadre d’une mission internationale.» «Nous ne pouvons accepter l’idée qu’il y a une menace terroriste active à seulement quelques heures de l’Italie par bateau», a dit le ministre.
La situation en Libye, déjà chaotique, «est en train de se détériorer». L’Italie, a-t-il ajouté, «ne peut pas sous-estimer la possibilité d’une attaque par les djihadistes de l’EI. Deux cargos et un bâtiment de la garde-côte italienne ont récupéré vendredi environ 700 migrants entassés dans plusieurs embarcations au large de la Libye. Livrée aux milices, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de son ancien raïs Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011. Derna, une place forte historique des islamistes radicaux, située à 1300 km à l’est de Tripoli, entre Benghazi et la frontière égyptienne, est devenue le fief des partisans de l’EI, selon des experts. Transformée en «émirat islamique», elle accueille des combattants étrangers depuis 2011, notamment pour des entraînements avant de rejoindre l’Irak ou la Syrie.