Accueil ACTUALITÉ Les soldes démarrent dans la capitale : les lèche-vitrines aux aguets

Les soldes démarrent dans la capitale : les lèche-vitrines aux aguets

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La période des soldes de l’hiver a débuté, avant-hier, à Alger, conformément à l’arrêté du wali, qui l’avait fixée du 18 janvier jusqu’au 28 février prochain. Un coup de pouce pour l’activité commerciale et une opportunité à saisir pour le consommateur. En cette journée de dimanche, le climat est agrémenté d’un soleil flamboyant, on ne peut plus favorable, pour faire des courses. En effet, tout semble s’offrir pour les familles qui, aussitôt le matin, se bousculent déjà les boutiques, à l’effet de s’offrir le meilleur des produits avec un prix plus abordable que jamais. En ce même jour, des femmes et des hommes, accompagnés de leurs enfants, ont pris d’assaut les boutiques commerciales des grands boulevards de la Capitale. Connue pour être un fleuron commercial par excellence, la rue Hassiba-Ben-Bouali a vu ses magasins convoités par des clients, venus de divers horizons de l’Algérois. Aux environs de midi, soit à heure de pointe, les trottoirs grouillent davantage de monde. Les piétons trouvent d’énormes difficultés à se déplacer à vive allure, en raison d’incessantes queues qui se forment devant les magasins. Les clients s’arrêtent devant les vitrines où l’inscription «Soldes», déjà visible de loin, attise leurs appétits. Les vendeurs s’agrippent devant les portes de leurs boutiques. Ils semblent se frotter les mains et guettent les passants. Dans les rues, un seul discours fuse dans les bouches des passants, ou presque, «les soldes». «Cela fait un mois que j’attends cette période pour m’acheter une nouvelle paire de chaussure, j’espère que ma bourse me le permettra, enfin», dit une jeune femme à sa copine, en pointant leurs nez devant les prix exposés, sur la devanture d’un commerce de vêtements pour femmes. Elles scrutent les tarifs à vifs regards, avant de s’engouffrer à l’intérieur du magasin. «Il y a vraiment des prix intéressants, comme le sac à main, la cavalière, mais surtout la ballerine», renchérit Rabéa, l’une d’entre elles. Côté vendeurs, c’est l’optimisme béat qui se dessine sur les visages. Certains invitent même les passants à entrer voir ce qu’ils leurs offrent, comme prix attractifs. Yacine est l’un d’entre eux. Cloîtré derrière les étals, il reste attentif aux demandes de ses invités, tantôt pour «vanter» sa marchandise, tantôt pour retenir un acheteur, avant de conclure sa petite affaire. «Madame, faites la comparaison entre le prix initial de vente et celui proposé après le solde, il y a réduction de 20%», répond-il à une jeune femme, qui vient de demander à connaître les tarifs. D’autres vendeurs se sont contentés d’afficher les tarifs sur les portes, à l’entrée de leurs commerces.
La curiosité des clients est accrochée aussitôt passés devant un magasin. Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres, «Prix chocs !», «Profitez de nos soldes!», y sont notamment suspendues, non sans appâter les badauds ou encore les consommateurs les plus hésitant devant l’acte d’achat. D’autres encore, la plupart d’ailleurs, affichent, quant à eux, les taux de réduction pour tout produit acheté. L’on retient des pourcentages allant de moins de 15% jusqu’à moins de 50%, comme l’indiquent les étiquettes écrites en gros format. L’on constate de visu que les prix pratiqués sont presque les mêmes dans toutes les boutiques de vente, ceux notamment des produits vestimentaires. Comme ça été de coutume, les soldes ont concerné, cette année encore, des commerces d’habillement, de maroquinerie, et à un degré moindre des articles de sport. Hormis ces créneaux, il est rare d’apercevoir des boutiques pratiquant d’autres activités proposant des soldes pour la vente de leurs produits. Exception faite à certains articles électroménagers, tels que séchoirs, tendeuses pour cheveux… À quelques encablures de là, l’activité commerciale a connu un même souffle. Avec le début des soldes, la rue Larbi-Ben-M’hidi, communément appelée rue d’Isly, bouillonne de monde. Le même cliché se répète non loin de là, à la place Audin, où les vendeurs sont à l’affut de leurs clients. «Acheter un produit à moitié de son prix initial est vraiment une bonne affaire. Cependant, le pouvoir d’achat est en dégringolade», nous a indiqué Mokhtar, père de famille, accosté à la place Emir-Abdelkader. Il a ajouté qu’il venait de se séparer de sa femme et ses deux enfants, le temps qu’ils fassent leurs courses, dans les boutiques des parages, a-t-il confié. S’agissant de la réglementation régissant le marché des soldes, un responsable de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger nous explique, au cours d’une entrevue, que les commerçants sont soumis à une autorisation.
D’emblée, notre interlocuteur fait savoir qu’il faut distinguer entre les formules de vente, habituellement utilisées par les commerçants, tout au long de l’année (promotions, liquidations), et la période des soldes. Celle-ci, a-t-il précisé, est fixée par un arrêté du wali, sur proposition du directeur du commerce. Ce dernier, devra, de prime à bord, consulter l’Union générale des commerçants et artisanats algériens et la Chambre du commerce de la wilaya. En effet, le commerçant devra se présenter auprès de la DCA, muni d’une copie de l’extrait du registre du commerce, ou de l’artisanat et des métiers, d’un inventaire comprenant les produits à proposer en solde, leurs quantités, les prix initiaux de leur vente et ceux proposés après solde. C’est du moins ce que nous a appris le responsable de la DCA, qui ajoute, en outre, qu’une autorisation est délivrée à l’intéressé, séance tenante, qui lui permettra d’entamer ses ventes en soldes, conformément à la loi en vigueur. Devant les guichets de la DCA, les services battent leur plein. Interrogé au sujet des délais de traitement et de délivrance, notre interlocuteur nous indique que «compte tenu du nombre important des commerçants qui demandent cette autorisation, parfois, il est impossible de délivrer ce document qu’après 24 heures», a-t-il noté. Sur une autre question portant sur l’application et le suivi de cette réglementation sur le terrain, il fait savoir qu’un contrôle se fait régulièrement, afin de constater de visu si le titulaire d’une autorisation se conforme aux règles.
Il a ajouté que le commerçant est tenu d’afficher la liste des prix de vente initiaux et ceux proposés après soldes pour les clients. Il a indiqué également que celui-ci doit afficher la mention «soldes», devant sa boutique, et il qu’il doit informer suffisamment le client, sinon ça serait de la «publicité mensongère», a-t-il fait remarquer. Sur un autre point, il a fait savoir que les soldes concernent exclusivement les commerces de détail qui sont en activité depuis plus de 3 mois. Sur un autre volet, ce responsable a tenu à préciser que, d’ores et déjà, un nombre d’un peu plus de 140 autorisations ont été délivrées.
Un chiffre que le représentant de la DCA estime «en augmentation chaque année», car, a-t-il indiqué, de plus en plus de commerçants s’informent davantage sur la réglementation régissant ce marché. Pour ceux qui ne le sont pas, la période sera étalée jusqu’au 28 février, car les commerçants peuvent demander une autorisation au cours de cette période.
Farid Guellil

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