Un bras-de-fer international est engagé depuis plusieurs années à propos des migrants. La question qui s’est posée était la suivante : fallait-il ou non, au nom du droit humanitaire, laisser des flux de migrants se déverser dans les pays développés ou en voie de développement ?
Bien entendu, chaque État campait sur ses positions et chaque partie, des parties qui échappaient au contrôle des États, avait ses objectifs avoués et ses objectifs occultes.
Il y a eu une partie, parmi les plus influentes, et qui a aujourd’hui, l’hégémonie dans son action, qui a favorisé le déversement des flux migratoires sur l’Europe. L’Algérie n’avait pas été prise en ligne de compte. Mais récemment, si.
Le cosmopolitisme, le brassage des ethnies, l’effacement des nationalités et des nationalismes ont fait partie de cette stratégie des puissances dont les objectifs font dresser les cheveux sur la tête.
Il serait puéril de continuer à penser qu’en 2018 il existe encore des actions de solidarité gratuites ou des ONG humanitaires au sens classique du terme. Tout est rattaché à tout. Rien n’est donné pour rien.
Pour l’Algérie, le problème est aussi simple qu’insoluble : elle continue à gérer, en aval, les conséquences des actions menées, souterrainement, en amont. C’est-à-dire qu’il y a une hyper-visibilité des effets de la crise des migrants, à laquelle fait face une sous-visibilité latente. En termes plus prosaïques, l’Algérie continue et continuera certainement à gérer l’épineux et coûteux problème des migrants, tandis qu’à ses portes tout est fait, méthodiquement, inlassablement, pour que ces flux continuent et ne s’arrêteront pas de sitôt. Ou plutôt si : jusqu’à ce que un autre stratagème des puissances vienne remplacer le présent plan, qui sera jugé soit d’une inanité évidente, soit devenu opaque et de ce fait, appelé à être remplacé par un autre, encore plus intelligent, plus pernicieux et plus périlleux.
Quand les grandes institutions politiques ou monétaires mettent sur rails des actions fourre-tout, sachez que le plus dangereux vient derrière. Immédiatement…