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LES MARCHANDS SAISISSENT L’OCCASION POUR TIRER DES PROFITS EXCESSIFS ET LES PETITES BOURSES SONT DANS LE ROUGE : La hausse des prix des vêtements s’installe

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À l’approche de l’hiver, le prix des vêtements, notamment en coton, sont chers. Une subite flambée constatée nettement sur le marché.

Lors de notre constat sur le terrain, nous avons remarqué que les prix ont augmenté, comparativement à l’année précédente, ce qui constitue un
«lourd fardeau» pour les petites bourses. à ce propos, et à force de constater que les prix affichés étaient chers, nous nous sommes rendus, hier dans quelques boutiques, à Alger, implantées à la rue Didouche-Mourad, à la rue «Larbi Ben M’hidi, et à la rue Khelifa-Boukhalfa». à la rue Didouche-Mourad, qui constitue l’endroit idéal pour faire des achats pour de nombreux algérois, les prix des tenues vestimentaires pour femme varient aux alentours de 3500 et 10 000 DA. Tandis que les prix des manteaux sont affichés entre 4000DA et 4 500 DA et les vestes-gilets sont cédés à 1 800 DA . Ces prix n’ont pas manqué d’attirer notre attention ! et la majorité des personnes rencontrées s’accordent à dire que les prix des vêtements sont trop chers par rapport aux années précédentes. Malgré cela, ils sont très nombreux les consommateurs qui demandent des articles vestimentaires en coton, des chaussures, des chemises , des pulls et «Survet», vestes- gilets, chaussures, vêtements de marque, des joggings…
En effet, toute une gamme de produits (100 % coton naturel de marque et de qualité) a été proposée aux clients, mais personne ne peut se permettre d’acheter un article avec ces prix exorbitants. une femme, accompagnée de ses deux fils, rencontrée à la rue Didouche-Mourad, espère trouver des articles vestimentaires en coton pour ses deux enfants pour qu’ils puissent passer l’hiver tranquillement. Questionnée, cette dernière se plaignait : «Comme vous voyez, les prix des vêtements pour enfants sont chers, j’ai payé un blouson et un pantalon pour mes deux fils à 9 000 DA», a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : «les prix des jeans pour enfants, par exemple oscillent entre 800 et 1500 DA, alors que les chaussures sont entre 2000 et 2300 DA ».
Pour elle, et comme pour beaucoup de familles rencontrées, les prix affichés sont très chers : «beaucoup de marchands saisissent cette inflation de prix des vêtements pour tirer des profits excessifs en augmentant leur marge de bénéfices ! … », nous affirme, Mounir, un père de famille. Et de renchérir :
«La friperie était pour nous, les pauvres, la seule occasion pour acheter des vêtements. On avait un choix de pulls et de pantalons pour nos enfants». Pour ce qui est des vêtements pour homme, nous avons remarqué aussi que les prix flambent. Le prix d’une chemise en coton atteint 2300 DA. De même qu’un Jeans est affiché entre 3000 et 3500 DA et le prix d’une tenue «football» est à 8000 DA. De même, les prix de certains vêtements dont la qualité «laisse à désirer» ont flambé, également, durant ces derniers jours. : «Même les prix des produits chinois, ils ont flambé aussi …», nous fera savoir Bachir, un fonctionnaire. Par ailleurs, il espère, toutefois trouver un pull en coton et des chaussures à bon prix !. Pour sa part, Assia, une jeune maman, précise encore que tous les vêtements destinés à la «gent féminine» sont chers. Pour expliquer ces prix faramineux, un vendeur de vêtements, installé à la rue «Larbi Ben- M’hidi», nous dira que la majorité des femmes veut porter des vêtements de luxe alors que «certaines, pas toutes, paient plus cher que les hommes , a-t-il estimé dans ce sens. En effet, cette cherté a été abordée également par plusieurs autres citoyens rencontrés hier à Alger. Tout en espérant que ces prix baisseront dans les prochains jours.
Mehdi Isikioune

LE PRÉSIDENT DE L’ANCA, HADJ TAHAR BOULANOUAR, AU COURRIER D’ALGÉRIE :
« La production nationale ne couvre que 20 % des besoins du marché »

Pour avoir plus de précisions et connaître les vraies causes de la hausse des prix des effets vestimentaires, nous avons contacté, hier, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) , Hadj Tahar Boulanouar. Ce dernier nous a affirmé, en revanche, que cette augmentation des prix des effets vestimentaires est due à la faible production nationale qui ne couvre, selon lui, que 20 % du marché alors que les 80 % restant des vêtements portés par les Algériens sont importés.

-Le Courrier d’Algérie : Lors de notre virée, hier à Alger, il nous a été donné de constater que les magasins de vêtements ont été pris d’assaut par de nombreux clients et les prix affichés par certaines boutiques freinent l’ardeur de ces acheteurs … quel est votre commentaire par rapport à cela ?
-Hadj Tahar Boulanouar : Oui, les prix sont chers et la plupart des vêtements portés par les Algériens sont importés de Chine, d’Italie, de Turquie… etc.

-Donc, selon vous, cette hausse des prix des vêtements est due à quoi ?
-Cette cherté des effets vestimentaires est due essentiellement à la faible production nationale qui ne couvre que 20 % du marché, alors que les 80 % des vêtements portés par les Algériens sont importés. Aussi, elle est due à l’impact de la dévaluation du dinar algérien.

-On remarque même que les besoins des algériens en effets vestimentaires augmentent chaque année…
-Oui, effectivement ces besoins se placent au deuxième rang après les besoins alimentaires.

-Donc, comme vous l’avez expliqué auparavant, cette inflation des prix d’habillement et des chaussures vendus sur le marché est due à la faible production nationale. Est-ce qu’il est nécessaire, aujourd’hui, d’encourager la production nationale ?
-Oui, il est impératif d’encourager la production de textiles afin de limiter les importations de vêtements.
M. I.

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