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LES DYNAMIQUES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE EN CONFÉRENCE DE PRESSE : «Non au dialogue avec le Panel dirigé par Karim Younès»

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Convaincus de la nécessité du dialogue et de son importance dans le contexte délicat que traverse le pays, les dynamiques de la société civile refusent, toutefois, d’aller vers un cadre de discussion suivant les mécanismes qui n’ont pas la légitimité populaire. C’est le cas, notamment, du panel de dialogue et de médiation coordonné sous la direction de Karim Younès, et lequel n’a pas eu la caution du peuple algérien.
C’est du moins ce qu’a laissé entendre, hier à Alger, le vice-président de la LADDH, Saïd Salhi, lors d’une conférence de presse des dynamiques de la société civile, organisée au siège de l’UNPEF. Soulignant que le dialogue est un principe fondamental du collectif, Salhi a relevé que des conditions existent cependant à ce propos. « Notre boussole est le Mouvement populaire ainsi que le peuple et tout ce que ce dernier rejette, nous le rejetons aussi», a-t-il déclaré en réponse à une question quant à la possibilité, en effet, de nouer des contacts avec le panel de dialogue dirigé par Karim Younès. « Le chemin que prend ce panel ne nous convient pas. Nous sommes pour un dialogue ouvert, mais nous refusons le dialogue à sens unique », dira-t-il encore dans le même contexte. Concernant, par ailleurs, la rencontre prévue hier, à la Safex d’Alger, qui devrait réunir plusieurs participants dont des partis politiques et des personnalités nationales, laquelle a été finalement reportée à samedi prochain, les initiateurs de ce rendez-vous rappellent que la décision du report a été prise jeudi dernier, à défaut d’autorisation des services de la wilaya. À ce propos, le coordinateur national de la Confédération des sydnicats algériens (CSA), Lyès Merabet, a indiqué que l’autorisation a été finalement accordée, mais seulement vendredi après-midi, soit après la décision du report de la rencontre. « Nous avons décidé malgré cela de maintenir le report, car ce n’était pas possible de rappeler tout le monde en un laps de temps. Nous n’avons pas eu d’autre choix», a-t-il expliqué à ce propos.
Regrettant le recours de l’administration à ce genre de pratiques, Merabet a appelé les autorités concernées à s’en libérer et à se montrer «plus souples» notamment dans le contexte actuel que traverse le pays. Il a rappelé d’autre part que sont invités à cette rencontre, qui fait suite à celle du 15 juin dernier, des partis politiques des deux pôles; l’Alternative démocratique en réunion le 26 juin et le Forum national pour le dialogue (6 juillet). Aussi, étaient attendues au rendez-vous reporté de la société civile des personnalités nationales. L’objectif de cette rencontre vise à rassembler tout ce monde autour d’une feuille de route consensuelle pour une sortie de crise pacifique. En ce sens, Saïd Salhi reprend la parole pour estimer qu’«il existait une possibilité de trouver un compromis», entre, notamment ces deux pôles politiques de poids sur la scène nationale, car, a-t-il ajouté, « tout est question de bonne volonté et de sincérité».
Ania Nait Chalal

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