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LÉGUMES ET FRUITS ET AUTRES PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION : La flambée des prix perdure

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Force est de constater qu’après plusieurs semaines de l’annonce, par les autorités, d’un ensemble de mesures en vue de protéger le pouvoir d’achat des Algériens, la situation au niveau des marchés est restée inchangée.

Les prix des produits de très large consommation dont les légumes et fruits maintiennent leur hausse, à l’instar de la pomme de terre affichée à plus de 130 DA le kilogramme.
La baisse des prix très attendue par la majorité des Algériens tarde, en effet, à se concrétiser sur le terrain contrairement à ce qu’ont promis les responsables dont notamment ceux des secteurs du Commerce et de l’Agriculture. À moins de trois semaines du mois sacré de Ramadhan, la mercuriale est toujours en folie, ce qui suscite préoccupation et appréhension chez les consommateurs qui craignent, en effet, de ne pas pouvoir faire face à la cherté de la vie durant ce mois de carême. Au niveau des marchés, donc, les légumes et fruits restent relativement chers en dépit de leur disponibilité. À commencer par citer l’exemple de la pomme de terre vendue dans certaines régions du pays à 140 DA alors que son prix ne devrait pas dépasser les 60 DA. Les grandes opérations de déstockage et autres mesures prises par les autorités n’ont pas été en mesure de fixer le prix de ce produit de très large consommation à 50 DA. Il faut dire que c’est le contraire qui est en train de se produire, car son prix est appelé à la hausse, et risque de dépasser les 150 DA durant les premières semaines du prochain mois de Ramadhan, où le phénomène de la spéculation fleurit. Outre la pomme de terre, l’on citera également la tomate, vendue à pas moins de 100 DA le kilogramme, la courgette à 170 DA, le poivron à 140 DA, l’artichaut à 160 DA, les petits pois à 130 DA, l’ail à 120 DA le kg, la laitue à 100 DA. Si tel est le cas du côté des légumes, c’est bien pire du côté des fruits ou la banane a atteint le prix de 450 DA le kilogramme, les dattes 700 DA, les oranges à 150 DA, et les fraises à 350 DA. En plus des fruits et légumes, l’on citera également les produits laitiers, les produits détergents, les conserves, ainsi que les boissons y compris pour l’eau minérale, dont les prix ont quasiment doublé en l’espace de quelques semaines.
Les viandes blanches et rouges n’échappent également pas à cette tendance. Pour rappel, le président de la République avait décidé de geler, lors  d’une réunion du Conseil des ministres,  l’application des taxes et impôts sur les produits alimentaires, dans l’objectif de maintenir la stabilité des prix. Il a été aussi décidé de la création, à travers le territoire national, de nouveaux marchés de gros, pour répondre à la demande et contribuer à la stabilisation des prix des produits de consommation. Toutefois, l’ensemble de ces décisions peinent à atteindre les résultats voulus, puisque sur le terrain, la situation se complique davantage.
Si les experts expliquent cette explosion de la mercuriale par le fait de la hausse des cours mondiaux, la dévaluation du dinar, la crise sanitaire, l’augmentation des prix de fret mais aussi par la baisse de la production, il faut dire que les éléments ayant aggravé les choses sont bien l’informel et la spéculation que les autorités tentent tant bien que mal à éradiquer, d’où la promulgation de la loi portant lutte contre la spéculation pour mettre fin au stockage illicite et les pénuries provoquées.

Dans l’attente du projet de loi sur le plafonnement des marges bénéficiaires
Il faudra rappeler, d’autre part, que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, avait fait état, il y a quelques semaines, de l’élaboration prochaine d’un projet de loi visant à plafonner les marges bénéficiaires des produits de large consommation. Rezig avait indiqué que la loi en vigueur ne permettait pas de le faire, affirmant qu’une fois ce projet de loi est adopté, son département aura le droit, en collaboration avec d’autres secteurs de plafonner les marges bénéficiaires des produits de base.
S’agissant de la flambée des prix, le ministre avait déclaré que cette question ne concerne pas seulement l’Algérie, étant un phénomène qui touche tous les pays du monde en raison de la pandémie mondiale qui a provoqué la flambée des prix et l’inflation.
Concernant la facturation, le ministre avait affirmé qu’il s’agissait d’une mesure nécessaire pour pouvoir plafonner les prix, ajoutant que cette question sera abordée patiemment en concertation avec les agriculteurs et les commerçants. Le ministre avait indiqué, en outre, que  le changement du modèle chaotique du marché ne peut être opéré du jour au lendemain, mais plutôt aux moyen et long termes jusqu’à ce que le marché soit organisé en termes de facturation et de plafonnement des marges bénéficiaires.
Ania Nch

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