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AU 10E JOUR DE L’OPÉRATION MILITAIRE RUSSE EN UKRAINE : Moscou décrète six heures de cessez-le-feu humanitaire

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Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a annoncé, hier, un cessez-le-feu de six heures, afin de permettre aux civils de sortir des villes de Marioupol et Volnovakh, à moins de 48 heures après la décision prise, au terme du second round des pourparlers, entre Moscou et Kiev, jeudi dernier, à Białowiza, en Biélorussie.

Un cessez-le-feu de 10h à 16h de la journée d’hier, a été décidé, pour permettre aux civils de quitter les zones de guerre, via des couloirs humanitaires, est intervenu la veille de la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, ce lundi, sur la crise humanitaire en Ukraine et suite à la prise de contrôle de nombreuses villes ukrainiennes par l’armée russe, dont la ville de Marioupol qui, selon son maire, abrite le port stratégique situé sur la mer d’Azov.
De son côté, l’armée russe avait affirmé que la ville de Marioupol était encerclée, ce qui marque un tournant selon les experts militaires, dans la poursuite de la progression de l’armée russe. Plus d’une semaine après le début de l’offensive de l’armée russe sur l’Ukraine, les troupes militaires russes ont réussi à progresser en effet, au dixième jour, depuis le début de leur opération militaire, lancée, le 24 février dernier, jusqu’ à prendre le contrôle des sites nucléaires, pour ne citer que ceux de Tchernobyl, et Zaporojié et annoncé également le contrôle de l’espace aérien ukrainien. Sur le site nucléaire Zaporojié, selon les informations mises à la disposition de l’Agence internationale de l’Énergie (AIEA), par les autorités ukrainiennes, l’AIEA a expliqué que « les équipements essentiels n’auraient pas été affectés et qu’aucun changement n’a été signalé dans les niveaux de radiation de la centrale» indique un communiqué de l’AIEA, après la prise de contrôle, par les soldats russes, du Site nucléaire Zaporojié. Au lendemain du conclave des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Otan, auquel a pris part le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et au terme duquel l’Otan, a répondu, vendredi, par le niet, à la demande du président ukrainien, d’instaurer la zone d’exclusion de l’espace aérien ukrainien, Zelensky a exprimé ses regrets et sa colère, sans manquer de réitérer ses appels à l’envoi davantage d’armes en Ukraine. Déclarant que les États-Unis et l’Union européenne « devaient maintenir la pression sur la Russie pour faire cesser la guerre en Ukraine », le responsable américain, Antony Blinken, a affirmé encore une fois, que « le conflit en Ukraine pourrait ne pas être terminé de sitôt » et de préciser à ses homologues au sein de l’OTAN, particulièrement les européens, que « nous devons maintenir la pression sur la Russie jusqu’à ce qu’elle cesse son agression contre l’Ukraine ». Il est à noter que les deux parties, américaine et russe, ont procédé à l’ouverture d’une ligne de communication entre les militaires russes et américains, sur fond des évènements et du déroulement des opérations militaires en Ukraine, afin d’éviter tout risque de confrontation entre l’Otan et la Russie, aux conséquences dramatiques, non seulement pour l’Europe mais aussi pour le monde.

Avant l’arrivée de Blinken en Moldavie et en Géorgie, ces pays annoncent le refus d’adoption des sanctions contre la Russie et la Biélorussie
Bien avant que le responsable américain, Blinken, entame sa tournée de six jours, en Europe, entamée hier, en Pologne avant de se rendre en Roumanie et en Moldavie et en Géorgie, ces derniers ont annoncé qu’ils ne rejoignent pas le train des sanctions des occidentaux contre Moscou. Le président du Parlement moldave, Igor Grosu a fait savoir que la position de son pays de ne pas adopter des sanctions contre Moscou est une « décision prise pour des raisons socio-économiques qui sont similaires à celles évoquées plus tôt par la Géorgie », pays, poursuit-il, « qui a préféré aussi garder une neutralité au moins commerciale à l’égard de Moscou ». Les autorités moldaves ont décidé de ne pas imposer de sanctions contre la Russie, a déclaré, jeudi dernier, à la télévision nationale, le président du parlement de Moldavie Igor Grosu. La déclaration d’Igor Grosu, dont son parti est au pouvoir confirme ainsi la déclaration de la diplomatie moldave exprimée la semaine passée, du ministre moldave des Affaires étrangères Nicu Popescu. Celui-ci a fait savoir que «  le refus d’introduire des sanctions antirusses s’expliquait par des raisons économiques, notamment en ce qui concerne les relations avec la Russie dans le domaine énergétique » a-t-il précisé. Côté Géorgie, au lendemain du début de l’opération militaire russe, en Ukraine, a fait savoir, le 25 février dernier, que Tbilissi « ne s’associerait pas aux nouvelles sanctions contre la Russie » et son premier ministre, Irakli Garibachvili, a expliqué que la décision avait été prise sur la base des « intérêts nationaux et les intérêts du peuple du pays ». Dès mercredi prochain et jusqu’à vendredi, c’est au tour de la vice-présidente américaine, Kamala Harris de se rendre, après Antony Blinken, en Pologne et en Roumanie, pays frontaliers à l’Ukraine qui connaissent un déferlement de réfugiés de l’Ukraine. Deux pays qui devront être au cœur de l’actualité relative aux passages des mercenaires étrangers, appelés en renfort, par les responsables ukrainiens et aussi européens, dont le premier ministre britannique, Boris Johnson, dans le cadre du scénario du chaos par la guerre d’usure, devant être introduit en Ukraine, par l’Otan face à la Russie.

Les troupes russes aux portes de la capitale de l’Ukraine, et Zelensky s’exprime depuis son bureau : « Je suis à Kiev, je n’ai pas fui»
Après la demande de Washington invitant le président ukrainien de quitter l’Ukraine, son président a publié une vidéo le montrant dans un bureau, par laquelle il annonce «  je suis à Kiev, je n’ai pas fui » sans plus de détails sur sa présence réelle ou pas à Kiev ou ailleurs en Ukraine. Depuis le début des évènements dans ce pays, le 24 février dernier, il communique, via, des tweets, messages vidéos… etc., le montrant dans un endroit, sans aucune image ou paysage extérieur, poussant les ukrainiens à s’interroger sur la véracité des annonces de sa présence en Ukraine, au moment où il multiplie ses appels, invitant ukrainiens, les groupes néonazis et les mercenaires étrangers à combatte contre l’armée russe. À l’heure où nous mettons sous presse, le président ukrainien devait s’adresser, via une transmission-vidéo, hier soir (heure locale), aux sénateurs américains, dont plusieurs élus appellent l’administration Biden à muscler la riposte contre Moscou, notamment en suspendant les importations américaines de pétrole russe, une étape que la Maison-Blanche refuse de franchir, car, elle enregistrera des pertes colossales, face à son rival, la Chine. Selon le porte-parole de la présidence turque, Recep Tayyip Erdogan a l’intention d’appeler, aujourd’hui, son homologue russe Vladimir Poutine pour lui proposer d’accueillir des pourparlers de haut niveau entre la Russie et l’Ukraine.
Karima B.

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