Accueil ACTUALITÉ LE SEL ALIMENTAIRE COMMERCIALISÉ EN ALGÉRIE NON-CONFORME AUX NORMES D’IODATION : Le...

LE SEL ALIMENTAIRE COMMERCIALISÉ EN ALGÉRIE NON-CONFORME AUX NORMES D’IODATION : Le consommateur exposé à un danger sanitaire

0

L’association de protection du consommateur et de son environnement, a indiqué que les marques de sels commercialisées en Algérie sont loin de répondre aux normes relatives aux taux d’iode préconisés. En effet, dans une lettre adressée aux ministères de la Santé et du Commerce, l’APOCE a exposé une étude menée depuis le mois de mars 2021, ayant touché 20 marques de sel les plus consommées en Algérie. Cette étude a été menée par le Centre de recherche scientifique et technique en analyses physico–chimiques de Bousmail (CRAPC), en collaboration avec l’APOCE, indique la même source dans son communiqué publié sur sa page Facebook. Les résultats de cette étude « ne correspondent pas aux normes », souligne l’association qui explique que « cela expose la santé du consommateur algérien à divers dangers ». L’étude en question a touché « l’une des plus grandes marques de sel de table importé sur le marché » a démontré que cette marque « a enregistré 0 mg de teneur en iode », affirme le communiqué de l’association. Les autres marques ne s’en tirent pas mieux, vu que le communiqué de cette association affirme que les résultats des analyses démontrent que le teneur en iode de leurs produits n’est pas « conformes aux normes ».
La même source fait savoir que « selon la loi, le taux d’iode dans le sel de table ne devrait pas être inférieur à 55 mg/kg et ni supérieur à 85 g/kg, et ce, selon le décret exécutif n° : 90-40 de 30 janvier 1990 qui rend obligatoire la vente du sel pour éviter les carences en iode ». L’APOCE indique que cette étude a été menée suite à une demande du CRAPC, mais aussi après l’observation d’une hausse sensible dans l‘incidence des cas de la thyroïde et d’autres maladies incurables telles que l’avortement, ainsi que les phénomènes tels que le manque de concentration et la baisse du niveau d’instruction chez les écoliers. Rappelant dans ce cadre que l’iode est un constituant essentiel des hormones thyroïdiennes et un régulateur des fonctions de la glande thyroïde. En 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l’iodation universelle du sel alimentaire comme stratégie de prévention et de contrôle, des troubles dus à la carence iodée, l’Algérie est un des pays qui a adhéré à cette stratégie. L’iodurie est un paramètre universellement adopté pour évaluer l’apport alimentaire en iode dans des études épidémiologiques. La gravité des troubles dus à la carence iodée est évaluée sur la base de la valeur médiane de l’iodurie. Sidi Bel Abbès a été classée comme une région de goitre endémique, selon une étude réalisée en 2001, chez des enfants scolarisés dans la commune de Sidi Hamadouche, avec une prévalence de goitre de 31,48%.
Sarah Oub.

Article précédentINVESTISSEMENT DANS LES HYDROCARBURES : Sonatrach et Eni signent un contrat de 1,4 milliard de dollars
Article suivantCOVID-19 : Benbouzid anticipe l’arrivée d’une 4e vague