Le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a reçu l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, Diego Mellado Pascua, qui lui a rendu une visite de courtoisie. Selon un communiqué de la chambre haute du Parlement, la rencontre a été « l’occasion d’échanger les vues sur plusieurs questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun, notamment en ce qui concerne l’activation des mécanismes du dialogue politique et la révision de l’Accord d’association signé entre les deux parties en 2005, ce qui permettra d’assurer un meilleur équilibre des acquis, en tenant compte des intérêts économiques vitaux de l’Algérie ». Les deux parties ont également examiné les moyens de hisser les relations entre l’Algérie et l’Union européenne à des niveaux plus coordonnés et efficaces ». Dans ce contexte, Nasri a souligné l’importance de « donner un nouvel élan au partenariat algéro-européen, fondé sur le principe de l’égalité et du respect mutuel, et qui tient compte des transformations que connaît l’Algérie dans le cadre de la construction d’une économie diversifiée et moderne ». Le président du Conseil a également mis en avant la nécessité de « mettre en place des mécanismes flexibles qui prennent en compte les spécificités des deux parties et permettent de surmonter certains déséquilibres apparus dans l’application des clauses de l’accord, de travailler à son élargissement à d’autres secteurs et domaines, et de favoriser la diversification des investissements européens en Algérie, à la faveur des avantages offerts par la nouvelle loi sur l’investissement », selon le communiqué.
Azouz : mettre fin à la crise humanitaire à Ghaza
Sur le plan international, « Azouz a souligné l’impératif de « mettre fin à la crise humanitaire » à Ghaza, réaffirmant « le rôle dévolu à l’Union européenne à cet égard, à travers le soutien des efforts en faveur de l’établissement et la reconnaissance de l’Etat palestinien conformément aux résolutions de la légalité internationale ». Il a en outre souligné, dans ce contexte, « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU », appelant par la même, la communauté internationale à « intensifier les efforts pour le règlement de ces deux questions et à éviter toute politique à géométrie variable ». Dans cette optique, le président du Conseil a réitéré l’appel de l’Algérie à « la réforme du Conseil de sécurité, fondé sur le principe de l’augmentation du nombre des membres permanents et la révision des mécanismes et modalités de recours au droit de veto ». Lors de cette rencontre, les deux parties ont procédé « à un échange de vues sur les défis sécuritaires dans la région du Sahel et en Libye », soulignant « l’importance de la concertation continue et de la complémentarité des rôles, afin d’assurer la stabilité et lutter contre le terrorisme et le crime organisé », selon le communiqué.
« Importance du partenariat UE – Algérie »
De son côté, l’ambassadeur de l’UE « s’est félicité du niveau des relations politiques et diplomatiques existant entre l’Algérie et l’UE », soulignant que l’UE « accorde une attention particulière à l’approfondissement du partenariat avec l’Algérie, « étant un partenaire fiable et essentiel dans la région de la Méditerranée et en Afrique du Nord ».
Il a réaffirmé « le soutien de l’UE aux efforts de l’Algérie dans les domaines de la transition énergétique, de la sécurité alimentaire et du développement durable ». Sur les plans international et diplomatique, Diego Mellado Pascua a salué « les positions de la diplomatie algérienne fondées sur le principe du non-alignement et du respect de l’indépendance de la décision des États ».
Sur le plan parlementaire, les deux parties ont souligné « la nécessité d’activer la coopération entre le Parlement algérien et le Parlement européen et de relancer les groupes d’amitié, vu l’importance de la diplomatie en tant que levier et soutien de la diplomatie conventionnelle », selon le communiqué.
Ania N.