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LE PRÉSIDENT, AU SORTIR DU BUREAU DE VOTE : « Nous bâtirons un État fort »

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, que les élections locales sont « la dernière étape pour l’édification d’un État moderne » avec la participation de ses enfants. Dans une déclaration à la presse en marge de l’accomplissement de son devoir électoral, en compagnie de sa famille, à l’école Ahmed Aroua de Staouéli, Tebboune a précisé que ce rendez-vous électoral « est la dernière étape pour l’édification d’un État moderne » avec la participation de ses enfants qui choisiront leurs responsables et élus. « Nous bâtirons un État économiquement fort au sein de la démocratie et de la liberté du citoyen », s’est-il engagé. À propos de l’opération de vote, le chef de l’État a prévu une « participation massive » aux élections locales par rapport aux législatives, du fait que « ces élections concernent directement le citoyen ». Précisant que « le vote est un droit et un devoir, mais ne peut guère être obligatoire », rappelant toujours la nécessité d’une réforme profonde des lois et des collectivités locales. Sur ce Tebboune a précisé que sur 1 541 communes à travers le pays, il y a plus de 900 très pauvres, qui dépendent des aides de l’État, alors que d’autres sont riches. Ainsi, et dans un souci d’égalité entre communes riches et pauvres, il a annoncé « un changement dans le code communal et de wilaya en 2022 ». Concernant le cas des communes n’ayant pas de listes de candidats pour ces élections, Tebboune a indiqué que cela ne pose pas un problème majeur, du moment que la loi est claire à ce sujet. « Certes, il y a des communes sans candidats, or cela ne pose pas un problème », a-t-il déclaré. Selon lui,
« sur les 1 541 communes que compte le pays, il y aura au maximum une quarantaine n’ayant pas de candidats pour ces élections ». Ainsi, il souligne que « les commissions de gestion » seront mises en place afin d’assurer la gestion de ces communes, et ce, en attendant l’organisation d’élections exceptionnelles ».

Les Codes communal et de wilaya connaîtront un « changement radical »
Rappelons que lors de sa rencontre avec les représentants des médias, le président de la République a annoncé l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements envers les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires. Il a indiqué qu’« il est temps que l’État renonce à certaines prérogatives centrales en les attribuant aux élus locaux », indiquant qu’il s’agit par cette démarche, d’« opérer un changement radical dans la gestion des communes, (principale cellule) de la nouvelle République ». L’objectif de la révision de ces textes est de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter de mécanismes financiers leur permettant d’honorer les engagements pris envers les citoyens, a expliqué le Président Tebboune. Jugeant à cet égard, inconcevable d’avoir un « seul code » régissant des communes avec des ressources financières disparates, rappelant que la plupart des projets qui y sont réalisés sont financés par le Trésor, ce qui requiert aussi, a-t-il dit, une révision du système fiscal. Par ailleurs, le président de la République a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables ».

Une opportunité pour amorcer le changement
Dans le même contexte Tebboune a affirmé vendredi soir que les élections locales constituaient une opportunité pour le peuple algérien d’amorcer le changement, mettant en avant le rôle de la jeunesse et de la société dans la réalisation de cet objectif. « Les élections législatives pourraient ne pas intéresser beaucoup de citoyens et connaitre un faible taux de participation, partout dans le monde, mais les élections locales s’articulent autour de ceux qui seront en charge de la gestion des affaires courantes du citoyen ». Déclarant « si le peuple veut le changement, il est grand temps qu’il l’opère lui-même à l’occasion de cette échéance ». Ajoutant que « la méthode adoptée pour amorcer le changement souhaité est sous-tendue par les critères de probité à rechercher dans les candidats, loin de l’argent sale, pour avoir des candidats jeunes porteurs de nouvelles idées visant la redynamisation des communes et la réalisation de réformes qui cristalliseraient les décisions prises à l’échelle nationale, pour peu qu’elles soient mises en œuvre localement et impactent le quotidien des citoyens », a-t-il expliqué. Le changement auquel nous aspirons se fera en tenant compte de trois critères: « la jeunesse, la société civile et la probité », affirme le chef de l’État.
Sarah Oubraham

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