Contrairement aux habitudes, ils ne sont pas nombreux les clubs de l’élite qui ont choisi de se déplacer à l’étranger pour effectuer leur stage hivernal. Excepté l’ESS, la JSK, le CABBA et l’ASAM, toutes les autres formations se préparent en Algérie en vue de la deuxième partie de la saison.
Il va sans dire que ce choix est notamment dicté par les problèmes financiers que rencontrent la majorité des pensionnaires de la Ligue 1. D’ailleurs, nombre d’entre eux, y compris le MCA qui est chapeauté par la Sonatrach, sont confrontés à des soucis avec la CRL qui les oblige aujourd’hui à débourser des sommes colossales pour s’acquitter de leurs dettes envers des joueurs ayant recouru à cette instance pour être rétablis dans leurs droits. Le fait que la quasi-totalité des clubs de l’élite ait préféré se préparer en terre algériennes donnera satisfaction certainement au ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab. Ce dernier ne cesse du reste à demander aux clubs de profiter des différentes installations sportives dont recèle le pays pour y effectuer leurs différents stages, aussi bien lors de la période estivale ou celle hivernale. Un procédé qui, aux yeux du ministre, permettrait à ces clubs d’économiser des sommes importantes et aussi d’éviter davantage de dépenses en devises en ces temps de disette que connait le pays. En tout cas, le discours du ministre est déjà soutenu par l’entraîneur du MCA, Adel Amrouche. Celui-ci pour sa première expérience dans le championnat algérien n’a nullement été contrarié par la délocalisation du stage de son team à Tlemcen, alors qu’il était question qu’il ait lieu au Maroc. Mieux, le coach mouloudéen a applaudi la décision de la direction du vieux club de la capitale, estimant que les installations sportives existantes en Algérie n’ont rien à envier à celles dont disposent d’autres pays où les clubs algériens ont l’habitude d’y effectuer leurs stages. Ce technicien a même rappelé qu’il avait choisi aussi l’Algérie pour effectuer un stage avec la sélection libyenne qu’il avait drivée pendant quelques mois avant de rejoindre en novembre dernier le MCA. «Le fait d’avoir changé de lieu de notre stage ne me dérange pas, bien au contraire. Même quand j’étais à la tête de la sélection libyenne, j’avais programmé un stage ici en Algérie. Je ne vois pas l’utilité de partir à l’étranger alors que l’on a tout à notre disposition. Il est vrai que l’on n’est pas au top, mais pourquoi dépenser notre argent alors que l’on a tout ici. Si on avait opté pour l’étranger on aurait également perdu du temps dans le voyage et tout ce qui s’ensuit.», explique Amrouche, dont les propos vont certainement plaire au ministre de tutelle.
Hakim S.
