Accueil ACTUALITÉ Le MAE sahraoui : « Le royaume marocain doit cesser d’être ...

Le MAE sahraoui : « Le royaume marocain doit cesser d’être un vecteur d’instabilité dans la région nord-ouest africaine et en Méditerranée »

0

La politique coloniale et la vision expansionniste du royaume marocain contre la République sahraouie est à l’origine du déclenchement récurrent des crises et de tensions entre le Maroc et plusieurs pays et organisations internationales et régionales. C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministère des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie (RASD), indiquant, dans un communiqué, que «la seule et vraie raison du déclenchement de crises par le Maroc avec plusieurs pays et organisations internationales et régionales, est dûe à la faillite totale et l’échec cuisant de son aventure agressive et expansionniste contre la RASD ».

Le ministère sahraoui des Affaires étrangères a souligné, que « ce constat de défaite et d’isolement est lourdement ressenti à Rabat et provoque » poursuit la même source, «  un grand désarroi et une profonde amertume ». Concernant la démarche marocaine visant à gagner des voix en faveur de la colonisation, depuis 1975 du Sahara occidental, en établissant des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, celle-ci a débouché sur un fiasco. Pour les responsables sahraouis « les calculs de l’occupant marocain, dont diplomatie s’est reposée sur la déclaration de Trump », que Rabat pensait «  créer une dynamique au niveau mondial à même de sceller la légitimation de l’annexion et l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, ont débouché sur un fiasco politique » lit-on. L’agressivité de Rabat contre l’Allemagne et l’Espagne, en particulier, poursuit la même source « est la conséquence immédiate » non seulement «de la vague mondiale et le grand élan contre la déclaration de Trump» mais aussi est-il souligné «à cause de l’attachement de la communauté internationale à la nature juridique de la question sahraouie et de son rejet de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental». Poursuivant, Le MAE sahraoui affirme que « la fabrication de faux prétextes et l’évocation d’arguments fallacieux ne peuvent, en aucune manière,  cacher le choc reçu par le Maroc qui comptait, par erreur politique, sur certains pays membres de l’Union européenne pour constituer la locomotive qui fera endosser la déclaration de Trump ». Ce qui ne fut pas le cas, depuis et après l’annonce de l’ex-président américain, Donald Trump, sur le Sahara occidental, dans le sillage « des Accords d’Abraham » et de « l’accord du Siècle » en faveur de l’entité sioniste, laquelle approche qui vient d’être mise en échec, par la résistance palestinienne populaire et armée, face aux 11 jours de l’agression militaire de l’entité sioniste, depuis le 10 mai dernier, contre Ghaza. Pour la République sahraouie, la déclaration de l’ex-président américain Donald Trump , «  qui n’a pas duré plus longtemps que la période restante de son initiateur à la Maison Blanche, ne pouvait tenir la route » affirme le Mae sahraoui, « car, contraire au droit international et s’oppose diamétralement à la politique des États-Unis et ses intérêts » ainsi qu’au « rôle qui lui est confié dans la résolution des conflits et l’établissement de la paix et de la sécurité internationales». Poursuivant, le gouvernement sahraoui et le Front Polisario appellent les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne « à intensifier leurs efforts pour mettre fin à l’occupation illégale marocaine des territoires de la République sahraouie encore sous occupation » afin de permettre au peuple sahraoui « d’exercer pleinement ses droits nationaux à la liberté et à la souveraineté ». La seule voie à faire valoir en conformité avec le Droit international, concernant la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU et l’UA, le Sahara occidental, afin, souligne le MAE sahraoui, « de mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui et permettant à son État de prendre sa place parmi les peuples et les nations du monde ».
«  La communauté internationale est appelée à assumer ses responsabilités découlant du fait que le Maroc refuse d’honorer ses obligations signées dans le plan de règlement de 1991 et fait obstacle aux efforts de l’ONU et de l’Union africaine visant à mettre fin à la colonisation du Sahara occidental et à l’avènement de la paix entre les deux pays en conflit », le royaume marocain et la République sahraouie . « Il est devenu nécessaire, voire urgent, d’imposer au Maroc le respect des frontières internationales et de tourner la page de la politique expansionniste, d’agression et de chantage » et d’ajouter qu’ « Il est inacceptable de permettre au Maroc de continuer sa politique d’annexion de territoires de ses voisins, de poursuivre la torture et l’oppression et de commette des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité contre le peuple sahraoui tout en jouissant en même temps de l’impunité totale ». Concluant que « le royaume du Maroc doit cesser de constituer une source permanente de déstabilisation et vecteur d’instabilité dans la région nord-ouest africaine et en Méditerranée » est-il précisé, le MAE lance un « appel urgent » à l’ONU, l’UA et l’UE » pour imposer à Rabat l’obligation de tourner la page « de l’agression, d’user de l’arme de la drogue, de l’immigration illégale » et d’abandonner , conclut le communiqué « l’usage honteux du terrorisme et de la connivence avec ses agents et réseaux en tant que politique d’État ».
Karima Bennour

Article précédentLe peuple sahraoui célèbre le 48e anniversaire de la lutte armée : Il affirme sa ferme détermination à en finir avec l’occupation coloniale du Maroc
Article suivantIsraël perd la bataille stratégique face à la résistance palestinienne populaire et armée