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Le MAE allemand, Frank Walter Steinmeier, aujourd’hui à Alger

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Les questions politiques, diplomatiques et notamment économiques seront au cœur des entretiens entre les responsables algériens et le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, en visite, aujourd’hui, à Alger, avec une importante délégation d’hommes d’affaires allemands. Au cours des travaux de la quatrième Commission économique mixte algéro-allemande, tenus en mars dernier, Stefan Kapferer, ministre fédéral allemand des Affaires économiques avait déclaré que «l’Algérie est en phase de relance de son appareil économique» ajoutant que «ce défi est un motif valable pour renforcer les liens avec un partenaire de choix comme l’Allemagne». Étant en charge du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès a plaidé, pour sa part à cette occasion, pour l’établissement d’«un partenariat de choix» avec Berlin en vue d’accompagner Alger dans la relance de son économie. Si la chute du prix du pétrole n’était pas encore à l’ordre du jour, sur la scène internationale et nationale, lors de la tenue, mars dernier, de la 4e commission en question, entre Alger et Berlin, la teneur des discussions sur les dossiers économiques, au cours de cette visite, seront pertinentes. Le choix affiché par Alger d’aller vers la relance effective de l’activité économique hors du secteur des hydrocarbures, notamment par les annonces dans ce sens du département ministériel de l’Industrie est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations économiques algéro-allemande. Demeurant en mesure de répondre aux impacts multiples de la crise économico-financière qui secoue, et continue de secouer, les économies de ses partenaires dans l’Union européenne, Berlin affiche un intérêt particulier pour le marché algérien. Des expériences dans le cadre de la coopération économique bilatérale entre ces deux pays en sont l’exemple. Pour ne citer, à ce propos, que les entreprises allemandes qui continuent à investir en Algérie, dont plusieurs d’entre elles ont déjà créé plus de 1 000 emplois, à titre d’exemple, le secteur du médicament et des travaux publics, dont le géant Liebherr qui a commencé à produire des engins à Smara, près de Constantine, en partenariat avec une société algérienne. À cela s’ajoute le projet commun pour la production de véhicules industriels sous le label Daimler Mercedes-Benz, considéré par Alger et Berlin comme un exemple «parfait» de la coopération algéro-allemande. Autre secteur contenu dans la coopération entre les deux pays, celui de l’énergie renouvelable, lequel doit aller vers davantage de coopération et de partenariat, selon les experts des deux pays. Arguant à ce propos que le leadership allemand dans ce domaine, les potentialités de l’Algérie, le soleil à longueur d’année sur l’ensemble du territoire national ou dans la production de l’énergie par voie des éoliennes, le pays est gâté par les vents… À ce propos, rappelons la coopération conclue entre le ministère algérien de l’Enseignement allemand supérieur et le ministère fédéral de l’Environnement pour construire une tour solaire accompagnée par un centre de recherche en Algérie est à même de booster davantage ce partenariat dans le secteur de l’énergie renouvelable.
Ce qui consolidera plus le rythme du transfert de technologie et de la formation professionnelle contenus dans le cadre des accords signés entre les deux pays à ce jour. Aller sur la voie d’une coopération plus étroite est le mot d’ordre qui revient souvent dans les déclarations des responsables algériens et allemands, lors de leurs rencontres à divers niveaux. Ce qui sera réaffirmé, aujourd’hui, par Alger et Berlin, au cours des entretiens qu’aura le chef de la diplomatie allemande avec les responsables algériens. À la rencontre prévue aujourd’hui, entre le ministre de l’Industrie et des Mines, Bouchouareb et Frank Walter Steinmeier succédera une réunion de travail, qui sera élargie aux membres des deux délégations, ainsi qu’un conclave des patrons des entreprises algériennes avec leurs homologues allemands. Il sera question de se pencher sur les étapes franchies dans le cadre de la coopération bilatérale, dans les secteurs de la santé, l’industrie, l’énergie et la formation professionnelle en vue de les consolider et de les approfondir, notamment dans d’autres secteurs.
Rappelons, par ailleurs, que Stefan Kapferer, interrogé sur l’état d’avancement du projet -Desertec-, mars dernier, le secrétaire d’État a indiqué que les conditions pour la construction d’une centrale solaire en Algérie sont «idéales». Ajoutant à ce propos que sa concrétisation dépendra de la mise en place d’une infrastructure de réseaux entre l’Algérie et l’Italie ou de l’existence «de véritables garanties d’achat d’électricité», affirmant que le «projet n’a pas encore démarré».
Karima Bennour

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