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LE FFS SUR LA PROLONGATIONDU MANDAT DE BENSALAH : «Un coup de force contre la volonté populaire»

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Le Front des forces socialistes (FFS) a considéré, hier, que la prolongation du mandat du chef de l’état, Abdelkader Bensalah, au-delà du délai légal (9 juillet), comme «illégale» et d’«un coup de force contre la volonté du peuple», estimant aussi que ce dernier ne vise qu’à gagner plus de temps à travers sa dernière offre de dialogue.
Le FFS a estimé que la forte mobilisation de vendredi dernier, coïncidant avec la fête de l’indépendance du 5 Juillet, a réaffirmé l’attachement du peule algérien à l’unité nationale, mais, ajoute-t-il dans un communiqué : « malgré cela le pouvoir réel continue de tourner le dos aux revendications populaires et à s’opposer à tout changement pour une véritable alternative démocratique ». « Son “offre” de dialogue [Bensalah], manœuvrière et restrictive, n’est qu’une mystification de plus qui ne vise qu’à gagner du temps pour sauver le régime », poursuit-il.
« Cette “offre” ne fait aucune allusion à des mesures d’apaisement à même de rétablir un minimum de confiance, ni à l’impératif de se débarrasser des symboles du régime et encore moins à la nécessité d’engager le pays sur la voie d’une véritable transition démocratique qui le délivrera enfin de cette impasse politique qui a trop duré», a-t-il constaté. Le FFS a fustigé également la nouvelle offre de dialogue du chef de l’état, en considérant que « le pouvoir en imposant ce simulacre de dialogue, ne fait que valider un coup de force électoral en organisant un scrutin présidentiel à brève échéance qui ne fera que pérenniser, renforcer et consolider le système en place ».
Le FFS a dénoncé aussi « le mépris et l’arrogance affichés par les décideurs du pays à l’encontre des aspirations légitimes du peuple algérien». Par ailleurs, le FFS, qui s’est engagé dans une initiative politique, parmi six autres partis et la LADDH, pour une véritable alternative démocratique, est convaincu que toute autre démarche politique – qui ignorerait l’exigence de la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinions, dont le moudjahid Si Lakhdar Bouregâa, et qui ne prendrait pas en considération les revendications populaires plusieurs fois exprimées, notamment le départ des symboles du régime et l’amorce d’une transition démocratique- serait vouée à l’échec », a défendu aussi le FFS. Il a estimé également que « le pays connaît aujourd’hui une situation inédite dans les annales de l’état algérien confronté à une crise politique multiforme, qui a été entretenue et prolongée par l’obstination des vrais tenants du pouvoir à ignorer les revendications légitimes du peuple algérien.»
Sur un autre volet, le FFS considère que «la décision arbitraire de prolonger le mandat du chef de l’état par intérim décriée par tout le peuple algérien est illégale et constitue un coup de force contre la volonté populaire». « Aucun fondement constitutionnel, ni aucun texte de loi, ne prévoit ce vide juridico-politique », a-t-il argumenté. «Le FFS, qui lutte inlassablement pour l’avènement de la deuxième République par un processus constituant souverain, affirme que le peuple algérien doit être au cœur de toutes les légitimités», croit savoir le plus vieux parti d’opposition.
Enfin, le parti fondé par Hocine Aït Ahmed a réitéré «son attachement à un dialogue inclusif et consensuel afin de construire une base solide pour une véritable transition démocratique ». « Aucune force, aucune alliance, aucun pouvoir politique ne pourra durer longtemps en ignorant les immenses sacrifices des Algériennes et des Algériens pour une Algérie libre et démocratique», a-t-il conclu.
Hamid Mecheri

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