Quelques jours après l’offre de dialogue faite par le chef d’État, Abdelkader Bensalah, le Forum civil pour le Changement, présidé par Abderrahmane Arar, a proposé une initiative de dialogue et de médiation pour réussir cette démarche allant dans le sens de dégager une solution de crise consensuelle entre toutes les parties.
Cette instance de médiation et de dialogue composée de treize (13) personnalités nationales, intellectuelles et syndicales. Selon Arar, cette instance est chargée de mener le dialogue, qui permettra de trouver une solution de sortie de crise.
Ce dialogue, d’après lui, ne pourra pas se faire sans préalables qui sont considérés comme des «garanties» pour sa réussite, telle la libération des détenus politique et d’opinion du 22 février, tout en «respectant les résultats de ces discussions ajoute-t-il, dont l’élection présidentielle sera la base de cette initiative.
Le président du réseau NADA, qui a assisté à la rencontre du 15 juin dernier, a indiqué qu’il a fait appel à des personnalités politiques crédibles et impliquées directement dans le mouvement pacifique, et qui ont accepté volontairement de faire cette mission sans imposer de conditions, en plus de la médiation. «Nous avons engagé des contacts avec des personnalités depuis pas mal de jours», explique Arar.
Le Forum civil pour le changement, qui a pris part le 15 juin dernier à la conférence des dynamiques de la société civile, a dévoilé la liste de ces treize personnalités nationales «sans attache partisane» précise Arar, dont le nom de la Moudjahida Djamila Bouhired est coché en tête de liste, suivi par l’ex-ministre Ahmed Taleb Ibrahimi, le sociologue Nacer Djabi, le syndicaliste Lyes Mirabet, la constitutionnaliste Fatiha Benabou… Dans cette liste, deux anciens chefs de gouvernement, notamment Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi, y figurent, ainsi que l’ancien président de l’APN, Karim Younès, et l’ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle de 1999. Aussi on trouve le nom de l’économiste Smaïl Lalmas, l’avocat Mustapha Bouchachi, Islam Benatia membre de la société civile, Nafissa Lahrèche présidente de l’association Femmes en communication et la militante Aïcha Zinaï.
Pour le choix de ces personnalités, Abderrahmane Arar a affirmé que les critères retenus pour le choix sont les suivants : avoir un prolongement avec le mouvement, être accepté par la population et le pouvoir, ne pas être impliqué dans les affaires de corruption, ne pas être lié au régime de Bouteflika et n’avoir aucune ambition politique.
Sarah Oubraham