Accueil ACTUALITÉ Le Conseil de l’UE blasé par les violations des droits et les...

Le Conseil de l’UE blasé par les violations des droits et les lenteurs dans les réformes : le Maroc au pilori ce mardi à Strasbourg

0

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe tiendra ce mardi, une session de travail consacrée à l’évaluation « du partenariat pour la démocratie » accordé par le Conseil de l’UE au Maroc. Deux projets, une résolution et un rapport seront au menu de cette session, dans lesquelles les parlementaires européens interpellent le Maroc sur les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, territoire occupé depuis 1975 par le Royaume chérifien. C’est en s’appuyant sur des rapports d’organismes des Nations unies, d’ONG internationales en charge des questions des droits de l’Homme et aussi de comptes rendus de députés européens, dont ceux qui se sont vu interdire par les autorités coloniales marocaines l’ axé aux territoires sahraouis occupés, que les parlementaires ont élaboré la teneur des deux projets de textes précités. Dans les deux projets -résolution et rapport, les députés européens ont tenu à rappeler que la communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Territoire autonome, le Sahara-Occidental est la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU et le Maroc est rappelé à l’ordre, par l’assemblée parlementaire européenne sur sa politique coloniale dans les territoires sahraouis.
Dans sa résolution l’Assemblée s’inquiète d’un certain nombre de violations des droits de l’Homme, dans les territoires sahraouis occupés. Des atteintes à la liberté, d’expression, de réunion, d’association, procès irréguliers, torture, violation des droits de prisonniers sahraouis et spoliation des ressources naturelles du peuple sahraoui sont les questions parmi d’autres contenues dans les documents des parlementaires et sur lesquelles le système colonial marocain est pointé du doigt. Dans son projet de rapport, l’assemblée parlementaire de l’UE a rappelé les préoccupations soulevées par le Haut-commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme, Navi Pillay, en mai 2014, relatives aux droits fondamentaux, notamment au Sahara occidental, appelant Rabat au respect de ces droits dans les territoires sahraouis sous occupation marocaines. Autre documents référence figurant dans le projet de rapport de l’Assemblée parlementaire de l’UE, c’est le rapport du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, rédigé en 2012, après sa visite de travail, au Maroc et au Sahara-Occidental, ainsi que le document-rapport, de décembre 2013, du groupe de travail sur la détention arbitraire. Des documents dont la teneur fait état des violations par les autorités coloniales marocaines des droits des sahraouis dans les territoires occupés, dont les atteintes récurrentes et au quotidien par le Maroc du droit des Sahraouis à l’expression libre pour l’autodétermination. C’est ce qui a été mentionné dans le rapport du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Sahara occidental, d’avril dernier, indiquant que des ONG de défense des droits de l’Homme au niveau international, relèvent qu’il y a « interdiction » par les autorités marocaines « de manifestations au Sahara occidental, pour appelant à l’autodétermination ».
Dans son projet de rapport qui sera présenté mardi prochain, lors de la session de travail précitée des députés européens, il est aussi précisé que de nombreux « rapports crédibles » d’ONG « respectés » activant sur le plan, local et mondial fournissent « des informations fiables » sur les violations » par le Maroc des droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental. La session de travail de l’assemblée parlementaire de l’UE , mardi prochain, pour l’examen et l’évaluation «du partenariat pour la démocratie » accordé par le Conseil de l’UE au Maroc, coïncide avec une actualité politico-médiatique qui met à nu, encore une fois, le système colonial marocain au Sahara Occidental. En premier lieu la grève de la faim de Tekber Haddi, mère du jeune du jeune sahraoui, mort à 21 ans, à Lâayoune, ville sahraouie occupé, réclamant la dépouille de son défunt enfant. Depuis le 15 mai dernier, cette mère est en grève de la faim, à Las Palmas, Espagne, pour pouvoir récupérer le corps de son défunt enfant et procéder à un examen d’autopsie pour déterminer les causes de sa mort et par conséquent définir les responsabilités, ce que les autorités marocaines refusent. Le Maroc sera vivement interpellé, ce mardi, par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, par le contenu des deux projets précités au lendemain de l’examen par la Cour européenne de l’accord agricole, UE-Rabat, n’excluant par le Sahara-occidental, comme l’exige la législation internationale.
Karima Bennour

Article précédentHausse persistante des prix du poisson
Article suivantLutte contre l’évasion fiscale et le transfert illicite de devise : mieux vaut tard que jamais !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.