À l’occasion du centenaire de la Coupe du monde, la FIFA a annoncé que la 24e édition de la compétition se déroulera exceptionnellement sur trois continents, une première dans l’histoire du tournoi. L’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay accueilleront les matchs d’ouverture, avant que l’Espagne, le Portugal et le Maroc ne prennent le relais pour le reste de la compétition. Un événement historique qui nécessitera 23 stades et marquera un tournant dans l’histoire du football mondial.
Le choix des pays hôtes pour cette édition du centenaire a été scrupuleusement réfléchi pour refléter la diversité et l’histoire du tournoi. L’Uruguay, où s’est déroulé le premier match de Coupe du monde en 1930, verra son Stade Centenario être le théâtre de l’un des matchs d’ouverture, une manière symbolique de rendre hommage aux racines de cette compétition mythique. L’Argentine et le Paraguay complèteront cette dimension sud-américaine en accueillant également des matchs clés, avant que l’Europe et l’Afrique ne prennent le relais. L’Espagne, qui accueillera la majorité des matchs, mettra à disposition 11 stades dans 9 villes différentes, dont des lieux emblématiques comme le Camp Nou de Barcelone et le Stade Santiago-Bernabéu de Madrid. Des travaux de rénovation seront réalisés sur certains d’entre eux pour moderniser les infrastructures. En parallèle, le Maroc, pour la première fois hôte de la Coupe du monde, verra plusieurs de ses stades se moderniser, dont un nouveau stade de 115 000 places, le Stade Hassan-II, à El Mansouria. Ce dernier sera inauguré d’ici 2028.
Des infrastructures modernes au service du tournoi
La complexité logistique de cette Coupe du monde transcontinentale exige des infrastructures de grande envergure. Les 23 stades répartis entre l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Afrique nécessiteront des rénovations conséquentes et la construction de nouvelles arènes, notamment au Maroc où plusieurs stades seront créés ou modernisés pour l’occasion.
Parmi les stades les plus imposants, le Camp Nou (105 000 places) à Barcelone et le Stade Hassan-II au Maroc se distinguent par leur capacité à accueillir des foules considérables.En Espagne, après près de 50 ans d’absence depuis la Coupe du monde de 1982, des villes comme Madrid, Barcelone et Séville joueront un rôle majeur dans l’organisation de cet événement exceptionnel. Le Stade Metropolitano de Madrid, l’une des enceintes les plus modernes, et le Stade de La Rosaleda de Malaga, rénové pour l’occasion, seront parmi les lieux où se joueront les matchs les plus attendus.
Le Portugal, qui avait déjà accueilli l’Euro 2004, mettra à disposition trois stades : le Stade de la Luz à Lisbonne, le Stade José-Alvalade et le Stade du Dragon à Porto. Aucun travail de rénovation n’est prévu, les infrastructures existantes étant jugées suffisantes pour les exigences de la compétition. Quant au Maroc, qui devient le second pays africain à organiser des matchs de Coupe du monde après l’Afrique du Sud, il verra ses stades adaptés pour recevoir la compétition. Outre la construction du gigantesque Stade Hassan-II, six autres enceintes seront modernisées, permettant au pays de se préparer à accueillir un événement sportif de grande ampleur.
Le dilemme de la finale : Camp Nou ou Bernabéu ?
Alors que l’organisation des matchs est bien définie, un mystère demeure : où se tiendra la finale de cette Coupe du monde historique ? Si la FIFA n’a pas encore tranché, deux stades semblent en tête de liste : le Camp Nou à Barcelone, futur plus grand stade d’Europe avec ses 105 000 places, et le Stade Santiago-Bernabéu à Madrid, tout juste rénové pour être à la hauteur de l’événement. Les deux enceintes, symboles du football européen, offrent des caractéristiques uniques. Le Camp Nou, fort de son histoire et de sa capacité colossale, et le Santiago-Bernabéu, qui incarne la modernité et le prestige du Real Madrid, représentent des choix de taille pour un match aussi décisif.
Un défi logistique et symbolique pour la FIFA
L’organisation d’une Coupe du monde sur trois continents est un défi sans précédent. Il faudra non seulement gérer la logistique de 23 stades dans des pays très différents, mais aussi garantir une cohésion dans l’expérience offerte aux spectateurs, tout en répondant aux exigences de sécurité, de transport et d’accueil. Ce sera un défi d’autant plus grand pour les pays africains et sud-américains, qui, bien que fervents supporters du football, n’ont pas toujours eu les infrastructures nécessaires pour organiser des événements d’une telle ampleur.
Cette Coupe du monde de 2030 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire du sport. En associant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Sud, la FIFA veut non seulement célébrer un siècle de football, mais aussi renforcer les liens entre les continents et offrir une plateforme à des régions qui n’ont pas souvent été au centre de l’attention lors des précédentes éditions. Le modèle proposé pourrait, dans les années à venir, être suivi par d’autres compétitions internationales, amorçant ainsi une nouvelle ère du football mondial.
Le football, toujours plus universel, s’apprête à célébrer son centenaire sous un format inédit. Une occasion unique pour les passionnés du monde entier de vivre une Coupe du monde inédite et historique.
Mohamed Amine Toumiat