Le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, effectuera une visite officielle en Algérie au mois de mai prochain, apprend-on de source diplomatique.
Le chef de la diplomatie française qui entame dès ce mois de mars une série de visites officielles au Maghreb, aura plusieurs entretiens politiques et économiques lors de sa visite à Alger, où défilent chefs de diplomatie et hauts responsables étrangers en quête de partenariats rentables et d’échanges politiques. La situation sécuritaire dans la région au vu du rôle central joué actuellement par l’Algérie pour aboutir à des accords entre les différentes parties en conflit tant au Mali que sous peu en Libye, seront au menu des entretiens du MAE français lors de sa visite à Alger au cours de laquelle il sera probablement reçu par le Président Bouteflika . Il faut rappeler que le dernier accord pour la paix et la réconciliation au Mali, paraphé il y a quelques jours à Alger, a été salué justement par le chef de la diplomatie française. Ce dernier a salué «un texte équilibré et bénéfique pour le pays et la région», rendant hommage à l’Algérie pour «sa médiation efficace». Sur le plan bilatéral, l’Algérie et la France ont décidé en 2012 d’ouvrir «un nouveau chapitre de leurs relations, cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie». Lors de la signature de la déclaration d’Alger à l’occasion de la visite du président français en Algérie, «les deux parties ont décidé de développer un partenariat exemplaire et ambitieux, fondé sur l’égalité, le respect mutuel, l’équilibre des intérêts et la solidarité».
Dans le domaine du dialogue politique, un Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), présidé par les deux Premiers ministres, a été créé et a tenu sa deuxième session à Paris en décembre dernier. À rappeler que lors de la deuxième session du CIHN, neuf accords de coopération avaient été signés dans différents secteurs d’activité. Sur le plan économique, Jean-Louis Bianco, représentant spécial pour les relations franco-algériennes, a effectué depuis sa nomination deux visites en Algérie. Lors de sa dernière visite, il y a quelques semaines, il a déclaré, à l’issue d’une rencontre d’évaluation tenue dans le sillage de la réunion du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) et de celle du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau, organisées en décembre dernier à Oran et à Paris, respectivement, qu’«il n’y a pas que des paroles de confiance et d’espoir entre l’Algérie et la France, il y a aussi des actes et des réalisations qui se font», tout en saluant la volonté du gouvernement algérien et son engagement pour faciliter ce partenariat. Pour sa part, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, s’est félicité de l’état d’avancement de tous les accords signés lors des deux réunions du Comefa et du CIHN, estimant que la démarche du gouvernement «commence à porter ses fruits». Cette première réunion d’évaluation a également été l’occasion pour les deux parties de faire le point de situation sur les problèmes et litiges commerciaux entre des entreprises algériennes et françaises ou ceux qui entravent la mise en œuvre de certains accords bilatéraux. «La plupart de ces problèmes ont été aplanis, tandis que d’autres sont en cours de résolution», a affirmé Bouchouareb qui a avancé que «tout sera réglé» avant la deuxième réunion d’évaluation prévue en mai prochain à Alger.
M. B.