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L’ANP a permis de traverser de grandes turbulences sans dégâts

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Lors de sa conférence de presse, M. Tebboune, le président de la République, a rendu un vibrant hommage à l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de Libération nationale, socle de l’État-Nation, de sa souveraineté, et rempart puissant de sa sécurité et de sa stabilité.
Depuis que l’ANP a décidé de l’application de l’article 102 de la Constitution, les ennemis connus et des trublions sans ancrage dans la société ont pris pour cible le chef de l’état-major, afin de cacher leurs attaques stériles et mensongères contre l’Institution militaire. Ces calomnies et attaques vont de pair avec des critiques qui ne reposent sur aucun fondement, soit l’exigence d’un « État civil », un terme détourné de sa signification réelle et qui ne signifie rien en politique. La séparation du champ civil du champ militaire, ou ce que les politologues et sociologues militaires appellent le contrôle civil du militaire, est une revendication légitime à laquelle aspire d’ailleurs l’ANP. Certes, l’Institution militaire a accompagné le processus démocratique, en tant que garante de sa pérennité, notamment lorsqu’elle a empêché sa déviation au profit d’une « dawla islamiyya » qui aurait rendu impossible sa rétrocession au peuple, comme le prouve le cas iranien. Il est cependant faux de parler d’État autoritaire, et moins encore de dictature, des concepts très clairs qui n’ont rien à voir avec le cas algérien. Ce qui est grave c’est que des intellectuels emploient cette terminologie fallacieuse pour mettre de l’huile sur le feu.
Le peuple algérien a soutenu l’ANP qui a adopté la voie de la légalité, soit le recours au vote pour sortir d’une crise politique qui aurait, autrement, mené le pays au chaos. Ainsi, grâce au soutien du peuple, elle a déjoué le piège tendu par ceux qui ont chevauché un Hirak, dont les forces saines ont heureusement réussi à lui éviter dérives et faux pas. Dès le 28 mai, le Haut commandement a appelé au dialogue, un appel aussitôt réitéré par le président par intérim, M. Bensalah. L’intransigeance a fait échouer une première échéance électorale mais surtout une liesse nationale pour célébrer la chute de celui qui s’est cru au-dessus du peuple. Ce temps perdu aurait pu être utilisé à rassembler et à trouver des solutions au lieu de fracturer, diviser et alimenter le camp des ennemis intérieurs et extérieurs.
L’ANP a non seulement été très professionnelle mais elle a prouvé son attachement au peuple, puisqu’elle a aidé les forces saines du Hirak à garder le caractère pacifique du mouvement. Dès le départ, il était évident que l’ANP n’avait aucune velléité putschiste, et qu’elle tenait plus que quiconque à ce que les politiques continuent à diriger le pays, ses missions à elles étant tout aussi lourdes. Ne pas comprendre cela, c’est ignorer non seulement la psychologie de nos soldats, mais également la donne internationale et géopolitique.
Forte de ses convictions, l’ANP a pu demeurer à l’écart des luttes de pouvoir au sein de la classe politique nationale, mais néanmoins en étant ferme sur la légalité de la course vers ce pouvoir. N’étaient cette conviction et cette fermeté, les mafieux seraient encore en liberté, dans leurs paradis fiscaux, ou peut-être même au pays en train de rapiner. Les principes de novembre ont permis au Haut commandement de se dresser fermement derrière le chef d’état-major, permettant ainsi au pays de traverser de grandes turbulences sans dégâts.

Par Ali El Hadj Tahar

 

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