Au lendemain de l’annonce par le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), qui alerte sur la poursuite du terrorisme routier, qui continue de sévir à cause du non respect du code de la route, la cause principale qui a semer pas moins de 3 310 victimes sur nos routes, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a affirmé hier, à Alger, que la sécurité routière est devenue une préoccupation majeure nécessitant une action concerté des autorités publiques, services sécuritaires et associations.
Après avoir inaugurée, le 2e Salon international de la sécurité et la prévention routières, qui se déroulera jusqu’à demain, à la Safex Pins Maritimes Alger, et qui a été marqué hier, par une participation qualitative d’acteurs nationaux et étrangers activant dans ce domaine, le ministre de l’intérieur, a appelé les institutions nationales concernées par la sécurité routière, les professionnels du domaine tels les concessionnaires et producteurs de voitures et de motocycles, et aussi des acteurs de la société civile, notamment les associations des motocyclistes, à adhérer massivement dans les opérations et campagnes de sensibilisations relatives à la prévention et à la sécurité routières.
À l’adresse des acteurs précités, durant ces haltes au niveau des stands du salon de la sécurité routière, le ministre Bedoui a précisé que le gouvernement compte sur vous pour «être des partenaires dans le domaine de la sensibilisation», exhortant, les concessionnaires, «à destiner une partie de leurs temps et de bénéfices dans l’organisation des campagnes de sensibilisation contre les accidents de la route.» Poursuivant, il considère que «l’action préventive doit s’ajouter aux efforts déployés par les services de sécurité, qui sont appelés à une application rigoureuse de la loi, et de veiller à faire respecter le code de la route, pour épargner des vies humaines du drame routier.»
Motards, à vos casques !
Face à l’augmentation des sinistres impliquant des scootéristes ou des motards, le ministre de l’Intérieur à mis l’accent sur « l’impératif de respecter rigoureusement la loi», et a appelé les forces de l’ordre pour appliquer la mise en fourrière de toutes les motocyclettes dont les propriétaires ne mettent pas un casque.»
Et c’est après avoir été informé sur place, par le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine, de l’implication inquiétante des motocycles dans les accidents de la route, qui a signalé au ministre de l’Intérieur, que cet indicateur, reste le seul qui ne connaît pas de baisse, et les deux roues sèment la mort de plus en plus chez nos jeunes, à travers le pays.
Des statistiques du baromètre établi par le CNPSR, pour décrypter les accidents durant les onze premiers mois de l’an dernier dont nous détenons une copie, soulignent l’implication de pas moins de 3 224 motocycles dans les accidents de la circulation, soit un taux de 14,95% du nombre total.
Sur ce, il est à noter que si la moto demeure une solution aux embouteillages, car les deux roues offrent la possibilité de se frayer des passages parmi les longues files de voitures, qui se forment à longueur de journée dans les rues et les boulevards des grandes villes, cet engin peut se transformer, sur la route, en source de danger, si le conducteur ne se protège pas suffisamment en portant un casque et en respectant le Code de la route. La raison ? Un motard à plus de risques d’être tué qu’un automobiliste.
Mohamed Amrouni