Le directeur général de la PME au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, a indiqué, hier à Alger, que le taux de mortalité chez les PME se situe entre 15% et 18%. Il impute cette situation, entre autres raisons, à l’importation excessive et aux difficultés financières que traverse le pays.
Invité du forum du quotidien «El Moudjahid», Abdelghani Mebarek a expliqué que ce taux de mortalité englobe des filières bien déterminées, à l’instar du textile. Selon lui, certaines Petites et Moyennes Entreprises (PME) ont perdu la bataille devant la forte concurrence des produits importés, notamment les vêtements provenus de Chine et de Turquie.
En outre, les difficultés financières que trouvent ces entreprises, ainsi les charges fiscales constituent des obstacles empêchant la réussite de leurs investissements. Pour cela, le DG de la PME, Abdelghani Mebarek, a rassuré que les dispositions de la nouvelle loi de promotion d’orientation sur la PME comprennent des solutions pour toutes ces contraintes, ajoutant que des facilitations financières et administratives seront au profit des propriétaires de PME, entre autres, les fonds d’amorçage consacrés à l’accompagnement des entreprises et des produits en phase de pré-création, faisant savoir que 48 fonds d’investissement sont disponibles à travers le pays avec un (1) milliard de dinars chacun. Par rapport au foncier industriel, il a rappelé qu’un total de 50 parcs industriels est en cours de réalisation, dotés de locaux réservés aux PME. En outre, Mebarek a fait savoir que son département désignera, bientôt une banque qui se spécialisera dans le financement des PME, reconnaissant que les banques ne sont pas réceptives aux produits impalpables, à l’image de ceux de l’économie numérique.
Par ailleurs, Abdelghani Mebarek a affirmé que les soucis des PME seront traités par un conseil de concertation, récemment créé, et composé de six experts dans la matière, tout en appelant les représentants des PME à s’organiser dans des associations et des clusters en fonction de leurs filières facilitant la prise en charge de leurs contraintes. Dans ce contexte, Abdelghani Mebarek a estimé que l’exclusion des PME dans l’attribution des marchés publics s’explique par l’indisponibilité des critères exigés, à l’instar de l’expérience et des moyens financiers, rassurant que 20% des marchés publics seront réservés aux PME.
En fait, le DG de la PME au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, a évoqué les grandes lignes de la nouvelle loi de promotion et d’orientation sur la PME, adopté par les deux chambres parlementaires, qui, selon lui, vise, principalement, à consolider les PME productives et réhabiliter celles en difficultés, ajoutant que la promotion de la sous-traitance est en ligne de mire, rappelant que ce texte entrera en vigueur dès son intégration dans le journal officiel. Pour rappel, le secteur de la PME compte actuellement un total de 934 569 entreprises employant près de 2,4 millions de personnes, 97% de ce tissu représente des Très Petites Entreprises TPE.
Salim Lariche