Il est entendu par Jeux olympiques cet événement qui prône un monde meilleur où l’excellence, le respect et l’amitié sont des valeurs qui priment dans les interactions humaines. Belle idée cette devise olympique, rien à dire ! Mais qu’en est-il réellement ? Les jeux de Paris sont à notre portée pour jauger du bien-fondé de cette définition. En mai dernier, le président français, Emmanuel Macron, a lancé un appel à une trêve mondiale. « Trêve olympique », proprement dit dans le vocabulaire diplomatique international. Ce message décodé explique à peu près ceci : suspendre toutes formes d’hostilité à travers le monde, du 26 juillet jusqu’au 11 aout 2024. C’est-à-dire, durant la période de déroulement des JO de Paris. Comble du paradoxe, la violence dans toute sa laideur et son expression guerrière continue à s’exercer ! Au moment même où ces illusoires valeurs humaines par lesquelles on a tenté de nous enfumer sont miroitées par la ville des lumières. C’est un peu comme la trêve « promise » par l’entité sioniste qui, malgré les multiples résolutions contraignantes du Conseil de sécurité de l’ONU à son égard, continue à massacrer, affamer et pousser à l’exode les populations palestiniennes. De ce fait, l’appel de Macron est un coup d’épée dans l’eau, voire de la pure poudre aux yeux du point de vue politique. La tenue des JO donnant lieu, traditionnellement, à un message lancé par l’organisateur à l’adresse de la communauté internationale afin de sursoir à toutes formes de conflits et tensions armés. Une simple procédure d’usage, du moins pour le cas de Paris. Puisque le message du président français n’a pas été entendu de cette oreille. Au Moyen-Orient surtout, avec la guerre sioniste faite aux Palestiniens depuis le 7 octobre 2023. Aujourd’hui, au moment où les athlètes sont à l’œuvre dans les joutes de Paris, les forces israéliennes larguent leurs bombes sur les têtes des Palestiniens. Cette histoire, quand elle n’est pas un écran de fumée, elle est expressément exagérée. Du pur populisme politique. C’est ce même président français qui souhaita, quelques mois plus tard, la «bienvenue » à la délégation israélienne à Paris, en réponse aux critiques émanant de la gauche politique. Non seulement l’entité sioniste doit être bannie de toutes compétitions sportives à cause du génocide qu’elle a commis et continue à le faire, elle a eu droit à tous les honneurs parisiens ! Le pire ? Lorsque l’un des porte-drapeaux israéliens aux JO de Paris avait déjà signé des bombes militaires destinées à être larguées sur Ghaza ! Il est question d’un certain Peter Paltchik, athlète israélien qui avait, toute honte bue, publié un message sur twitter concernant son acte ignoble. De quelle trêve olympique parlez-vous ?
Farid Guellil