Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » convoquée par l’Algérie, la Chine et la Russie, ce vendredi, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a fait une déclaration qui a été saluée par le Représentant en Algérie du Mouvement de la résistance islamique (HAMAS), Youcef Hamdane. cette déclaration exprime l’essence même du rôle demandé à la communauté internationale depuis plus de 10 mois, au cours desquels l’Armée d’occupation sioniste a fait fi de toutes les lois et les us internationaux et des valeurs humanitaires, a commenté Youcef Hamdane. « La seule voie pour mettre fin à cette horrible tragédie est claire comme de l’eau de roche, comme l’a proclamé avec audace le président de la République Abdelmadjid Tebboune : Nous devons garantir le droit inaliénable du peuple palestinien à son propre État indépendant, avec El- Qods Asharif comme capitale légitime « , a réaffirmé Amar Bendjama à cette occasion. Il a indiqué que la séance a été convoquée dans le but de « mettre en lumière la nécessité impérieuse d’unir nos efforts et de coordonner notre réponse face à la crise humanitaire qui sévit à Ghaza ». « Aujourd’hui, 96 % des enfants et des femmes palestiniens sont confrontés à l’insécurité alimentaire à Ghaza. Les images d’enfants palestiniens faisant la queue pour avoir quelque chose à manger ou bien mangeant des feuilles d’arbres devraient remettre en question notre humanité et nous inciter à agir », a-t-il insisté, relevant que « l’histoire nous jugera ». Afin de remédier à la situation humanitaire sordide qui prévaut à Ghaza, Amar Bendjama a expliqué que l’Algérie appelle à prendre plusieurs mesures. Il s’agit notamment d' »ouvrir tous les points de passages aux frontières y compris celui de Rafah qui devrait être géré exclusivement par l’Égypte et l’autorité palestinienne (ainsi que) mettre en oeuvre la résolution 2720 en dépêchant des observateurs à Rafah afin de garantir l’accès sans entrave de l’aide humanitaire ». Il s’agit également de « permettre à l’UNRWA et aux autres acteurs humanitaires de distribuer l’aide dans l’ensemble de la bande de Ghaza, lancer une campagne de vaccination de grande ampleur de l’OMS en vue de prévenir la propagation de la polio auprès des enfants et garantir un cessez-le- feu pour mener une action humanitaire digne de ce nom ».
La Chine aux côtés de la Palestine
Lors de cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient, dont la question palestinienne, Fu Cong, représentant permanent de la Chine (pays qui a le droit de veto au Conseil de sécurité) auprès des Nations unies, a déclaré que les négociations sur le conflit dans la bande de Ghaza « ne doivent pas se poursuivre indéfiniment car il n’y a pas un instant à perdre lorsque des vies sont en jeu et que l’atténuation de la catastrophe humanitaire ne souffre aucun délai ». « Ce conflit dure depuis plus de neuf mois et a provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent, qui ne cesse de s’aggraver, avec près de 40 000 victimes civiles innocentes », a-t-il dit. « Les lignes rouges du droit international et du droit humanitaire international ont été franchies à plusieurs reprises », a-t-il ajouté. Fu Cong n’a pas manqué de faire remarquer que l’entité sioniste poursuit son agression à Ghaza alors que cela fait presque deux mois que la résolution 2735 du Conseil de sécurité a été adoptée, soulignant que « les vies civiles ne doivent pas être utilisées comme monnaie d’échange pour les négociations et les offensives militaires ne sauraient créer les conditions nécessaires à la libération des otages ». Prenant acte du dialogue de réconciliation entre les factions palestiniennes qui s’est tenu à Beijing en début de semaine, M. Fu a dit que son pays « a toujours été un fervent partisan du rétablissement des droits légitimes du peuple palestinien en tant que nation ». « La Chine soutient fermement la création d’un État palestinien indépendant et appelle à la tenue d’une conférence de paix internationale plus large, en vue de remettre la question palestinienne sur la voie d’un règlement politique », a-t-il conclu.
M’hamed Rebah