Le nouveau président italien Sergio Mattarella a prêté serment mardi matin devant le Parlement réuni en séance plénière, prononçant la traditionnelle formule de respect de la Constitution. Ce Sicilien de 73 ans, député pendant 25 ans, cinq fois ministre et juge constitutionnel depuis 2011, a rendu hommage à son prédécesseur Giorgio Napolitano, 89 ans, qui avait démissionné le 14 janvier. Dans un discours très applaudi, M. Mattarella a balayé l’ensemble des priorités de son mandat. Elu pour sept ans, le président de la République italienne n’a cependant que peu de pouvoirs, sauf en cas de crise politique. Nous devons dépasser le risque que la crise économique entame le respect des principes et des valeurs sur lequel se fonde le pacte social de la Constitution, a-t-il déclaré, rappelant que la démocratie n’était pas une conquête définitive. Etre gardien de la Constitution signifie reconnaitre et rendre effectif le droit au travail, a insisté ce chrétien-démocrate de gauche. Le nouveau président s’est également longuement attardé sur la lutte contre la mafia et la corruption, d’un ton décidé qui lui a valu les applaudissements debout de tous les parlementaires. Sergio Mattarella, qui se destinait à une carrière universitaire, était entré en politique après l’assassinat, en 1983, par la mafia, de son frère Piersanti, alors président de la Région de Sicile.