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INCARCÉRATION DE LOUISA HANOUNE : Naissance d’un comité de soutien pour la libération de la SG du PT

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Cadre et responsable politique du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Youssef Taâzibt, a annoncé, hier, la mise en place d’un comité national et international pour la libération immédiate de sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, incarcérée, depuis jeudi dernier, dans une prison civile à Blida.

Lors d’une rencontre avec les militants du parti et d’autres activistes, organisée hier au siège du PT, Taâzibt a révélé que Louisa Hanoune, qui se trouve en arrestation depuis «le 9 mai passé (ndlr :date de son arrestation par le tribunal militaire)», est «dans un état d’isolement total, privée de toute visite et sans aucune information officielle sur les charges retenues contre elle.»
Dans un communiqué rendu public à l’occasion, le Bureau politique du PT dénonce une incarcération «qui touche un responsable politique. Et quel que soit notre point de vue sur la politique du Parti des travailleurs et de sa secrétaire générale, décidons de nous constituer en comité national pour la libération immédiate et inconditionnelle de Louisa Hanoune». Dans le même document, le PT qualifie cet acte «d’antidémocratique qui criminalise l’action politique et qui est dirigé aussi contre les millions d’algériennes et d’algériens engagés dans une révolution inédite pour le départ du système». Dans le même contexte le Parti des travailleurs a appelé toute les organisations et militants attachés aux valeurs de la démocratie à « s’associer à cette initiative et à prendre d’autres initiatives pour mettre fin à cette injuste et illégitime incarcération», lance-t-il.
Par la suite Ramdane Taâzibt a cité quelques noms qui ont confirmé leur solidarité avec Hanoune à l’instar de la militante et moudjahida Zohra Drif Bitat, l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, Abdelmalek Rahmani, Coordinateur national du CNES, Meziane Meriane, Coordinateur national du SNAPEST, Amar Brahmia, président de commission au Comité olympique et sportif algérien (COA), ainsi que des journalistes de la presse nationale. Le tout en saluant, dans le même sillage, le soutien et la solidarité de toutes les personnalités nationales, associations et partis politiques, tels le FFS, le RCD, le PST et la LADDH. En insistant sur le fait que le cas de la secrétaire générale du PT peut arriver à n’importe qui de la classe politique et même d’autres acteurs, en expliquant : «Les propos de Louisa Hanoune contre le système en place et ses positions politiques dérangent certains. C’est bien ça la cause de son arrestation», ajoutant que «dès le début, notre SG était contre le 5e mandat du Président démissionnaire et contre les présidentielles du 4 juillet ».
De son côté l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, a affirmé son soutien absolu avec Louisa Hanoune. «C’est une dérive très dangereuse et une chose inadmissible», en dénonçant l’arrestation de la secrétaire générale du PT. Et à elle d’ajouter que «ce qui est arrivé à Mme Hanoune peut arriver à n’importe quelle personne revendiquant le changement du système», a affirmé Toumi en dénonçant «les lois militaires qui autorisent ces pratiques», afin de faire «réveiller l’opinion publique», estime-t-elle.
Par ailleurs, l’ex-ministre de la Culture sous Bouteflika a salué la position de certains partis politiques et d’autres personnalités qui se sont solidarisés avec Louisa Hanoune. «Il s’agit là de l’arrestation d’une militante politique. Demain ce sera le tour à d’autres. Et celui qui n’a pas réagi aujourd’hui ne devra pas se plaindre demain», a indiqué Toumi. Pour elle encore, c’est «inacceptable de mettre en prison une militante politique de cette manière.
C’est une violation de la loi», dénonça-t-elle. «Ils l’ont prise comme témoin dans l’affaire de Saïd Bouteflika, les généraux Toufik et Tartag, pourquoi alors l’arrêter?», s’interroge-t-elle avant d’ajouter : «Même si on suppose qu’elle a participé à ladite réunion secrète entre ces trois personnes bien placées. Hanoune, au 30 mars, était une dirigeante politique et elle était dans son rôle de militante qui lui permet de rencontrer les responsables pour trouver une solution de sortie à la crise actuelle», défend-elle la cause de Louisa Hanoune.
Sarah Oubraham

MAKRI RÉAGIT : «Nous condamnons l’arrestation de Hanoune»
Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la Paix (MSP), revient s’exprimer, après avoir fait l’impasse dans ses déclarations, sur l’incarcération de Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT). «Nous condamnons l’arrestation de Mme Hanoune si sa raison concerne sa vision politique et ses positions», a-t-il indiqué, en appelant à la libération de la patronne du PT, qualifiant cet acte de «gravissime». Par ailleurs, ajoute Makri, « si les autorités judiciaires et militaires ont des preuves d’infractions juridiques connues, il faut rendre cette information publique, afin de préserver la crédibilité des Institutions de l’État», a précisé Makri.
S. O.

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