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IL ESTIME QUE LA NOUVELLE APN EST ILLÉGITIME, SOUFIANE DJILALI REGRETTE : « La responsabilité incombe aux boycotteurs »

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Dans une conférence de presse tenue hier au siège de son parti, pour donner son évaluation sur les résultats des législatives, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a défendu fort son choix de participation aux élections. Toutefois, il avoue son échec quant à convaincre les citoyens à aller voter en masse pour réaliser le changement.

Ce qui a permis, selon lui, un retour des figures de l’ancien système. En effet, le président de Jil Jadid a affirmé à cette occasion, que l’objectif de sa participation aux législatives du 12 juin n’était pas de décrocher des sièges à l’Assemblée populaire, mais de trouver une solution de sortie de crise et réaliser le changement revendiqué par le Hirak, indiquant que la nouvelle APN manque de légitimité à cause du boycott qui a dépassé les 80%. «  Nous avons une assemblée légale mais pas légitime », a-t-il qualifié la nouvelle APN, composée selon lui de la majorité de l’ex-alliance présidentielle de l’ancien système. Cependant et d’après Djilali, cet état de fait est la responsabilité des partisans du boycott qui doivent reconnaitre cela et revoir leurs politique. « J’ai averti contre le boycott présenté comme une solution de sortie de crise, car cette démarche ne servira que l’ancien système », a-t-il rappelé en s’adressant aux partis qui ont soutenu cette option. « Nous avons rassemblé toutes les conditions et favoriser leur retour malgré le rejet du peuple ». En langue de chiffres, il dira que « les partis vainqueurs n’ont recueilli que 5 à 7% des voix exprimées (environ 4 million) soit 300.000 voix de 24.000.000 électeurs), « c’est une réussite virtuelle au moment où le boycott a atteint 80% ». En outre, le chef de Jil Jadid a appelé la classe politique, les opposants et les boycotteurs surtout, à bien réfléchir et a « avoir une réflexion rationnelle et objective et prendre conscience du fait que l’intérêt de l’Algérie soit supérieur de tout autre intérêt», réitérant par ailleurs que son projet principal est de « bâtir une société et non pas décrocher de sièges ». Et à lui de conclure : « en tout cas les résultats du scrutin sont la preuve que notre formation politique n’a pas trahi le Hirak et n’a pas négocié avec le pouvoir pour des quotas ».

Le parti dénonce une fraude locale
Commentant le déroulement de l’opération du vote, le président de la même formation politique a dénoncé des dépassements aux niveaux locaux de la part des travailleurs dans les APC ou des personnes qui ont de l’argent et des jeunes en empêchant des citoyens d’aller voter. Précisant que l’ANIE n’a pas réussi à accomplir son travail, signalant « on ne doute pas de la bonne volonté des responsables de l’ANIE, mais y avait un manque d’expérience chez les ressources humaines ».

Les Locales, une opération « vouée à l’échec »
Dans un autre volet, Djilali Soufiane a tenu à expliquer que Jil Jadid n’a pas soutenu le programme du président de la République. « On avait soutenu une démarche politique de sortie de crise (une élection législative anticipée), nous n’avons jamais soutenu le contenu du travail du Gouvernement, on l’a pas critiqué particulièrement », précise-t-il, ajoutant « c’est là où il y a eu peut être une confusion ». Quant au sujet des élections locales à venir, il dira que c’est trop tôt pour en parler, néanmoins il a soulevé un point concernant la loi électorale actuelle qui prévoie que « pour aller aux élections locales les listes doivent collecter autant de signatures, soit 35 signatures par siège dans la liste, il faudra donc collecter dans l’ensemble des communes environ 1. 200.000 voix, ça veut dire 4 fois plus ce qu’a pu avoir le FLN en voix et non pas en signatures légalisés ». Du coup Soufiane Djilali affirme « nous sommes devant une opération impossible vouée à l’échec, surtout que les Algériens ne sont pas d’accord et ne veulent pas participer à des élections quelle que soit leur nature ».
Sarah Oubraham

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