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Hausse des exporttations et recul des importations : Les raisons d’un solde enclin à l’équilibre

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Le déficit commercial, résultat de la différence du flux des importations et exportations du pays, s’est établi à 97 millions de dollars sur les deux premiers mois de l’année 2018 contre 2, 33 milliards USD à la même période de 2017, selon les données du CNIS (Centre national de l’informatique et des statistiques) des Douanes. Soit dit, un recul vertigineux qui se traduit par un équilibre de la balance commerciale se rapprochant de zéro. Les mêmes données font état d’une hausse des exportations (+25,24%) et d’une baisse des importations (-10,05%). Ce qui correspond à une valeur marchande de l’ordre de 7,101 milliards USD pour les exportations et 7,198 milliards USD pour les importations sur cette période de l’année. Sur papier, cette tendance favorable de l’équilibre du solde commercial s’explique aisément par un simple calcul mathématique. Sous d’autres considérations, ce résultat trouve justification dans les restrictions imposées par le gouvernement sur l’importation de 852 produits. Donc, ce n’est pas un hasard si l’on constate aujourd’hui un recul d’une valeur de 804 millions USD pour la période janvier-février sachant que le dispositif de gel était en vigueur depuis le 1er janvier 2018. Cependant, il ne s’agit pas, par ces mesures, de bloquer carrément toutes les importations, ce qui est invraisemblable, si ce n’est le souci de mettre de l’ordre dans un secteur fourre-tout, où le pic de près de 60 milliards USD a été atteint en 2014 avant que la barre ne soit redressée en 2017 (40 milliards USD) alors que l’objectif de réduire davantage le montant est fixé à 30 milliards à fin 2018. Et pour cause, le pays dépend toujours de la rente pétrolière comme peut si bien le confirmer le volume des exportations d’entre janvier et février de l’année en cours, soit 94,2% de l’ensemble des ventes à l’extérieur par rapport à la même période de 2017, contre des exportations hors-pétrole qui restent marginales (333 millions usd). L’autre indice qui saute aux yeux, c’est la baisse des importations en carburants de près de 40%. Ce qui est énorme du moins pour cette période de l’année où la consommation en la matière enregistre des pics. Quant aux raisons de cette baisse, même s’il est encore tôt pour le dire sachant que les contrats d’achat ne passent pas forcément par cette période de l’année, il y a l’ambition du groupe pétrolier national qui compte élargir l’assiette de l’industrie du raffinage du pétrole dans le pays. Or, jusqu’à un passé récent, l’Algérie continue à importer les carburants (essences, gasoils…) à partir de stations de raffinages étrangères. Même si, rappelons-le également, l’Algérie a bloqué pendant quelques années déjà les opérations de raffinage à l’étranger. Une opération tout aussi, faut-il le souligner, plus rentable à l’étranger qu’à faire dans le pays, compte tenu des charges à la production qui reviennent couteuses à l’État.
Farid G.

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