Suite à la hausse inexpliquée et anarchique que connaissent les prix du poulet à travers le territoire national, en dépit de la disponibilité du produit, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafidh Henni, a organisé dimanche soir une réunion d’urgence avec les acteurs de la filière pour tenter de trouver les solutions adéquates permettant de pallier à ce problème.
Un communiqué de ce département a indiqué, en effet, que le ministre Henni a réuni les responsables des différents organismes, entre autres de l’Office national des aliments du bétail (ONAB), de la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA), de la société nationale spécialisée dans l’entreposage frigorifique et l’exportation de produits agricoles frais (FRIGOMEDIT) ainsi que les représentants de la fédération nationale des éleveurs de volaille affiliée à l’Union nationale des paysans (UNPA). Selon la même source, la réunion a abouti à la prise de plusieurs décisions, comme l’ouverture d’enquêtes par les services vétérinaires. Il a été en outre décidé d’accélérer le rythme de fourniture d’aliments pour la volaille au profit des petits éleveurs, en échange de la fourniture uniquement de l’accréditation sanitaire délivrée par les services vétérinaires de wilaya, sans oublier l’obligation de notifier les prix les plus bas au niveau du marché national des aliments commercialisés par l’Office national des aliments du bétail (ONAB), qui sont considérés comme fixes tout au long de l’année. Le ministre a également relevé l’obligation de notifier le prix unitaire du Poussin d’un jour, fixé à 120 Da l’unité. Il a été également décidé lors de la même reunion de maintenir la vente libre avec un système de traçabilité pour les éleveurs et coopératives d’élevage de viande blanche, et augmenter les capacités de production en approvisionnant le marché en production locale et importée, sans oublier la réduction des délais d’approvisionnement du marché en viande blanche importée. Lors de la même reunion, le ministre de l’Agriculture a insisté sur la nécessité d’entamer des négociations avec les représentants des éleveurs de volaille pour parvenir dans les plus brefs délais à une convention de branche en vue de déterminer le modèle optimal d’organisation et de gestion de la filière en question, dans le but d’assurer la stabilité des prix au niveau du marché. Ces consultations devront concerner tous les acteurs de la filière à savoir les producteurs d’aliments, les éleveurs, les abattoirs, les coopératives, ainsi que les différentes institutions et organismes.
Ania Nch