Pour le président de l’association nationale de protection des consommateurs (El Aman), Hassan Menouar, la majorité des associations activant dans ce domaine n’ont jamais réussi à assumer les missions attendues d’elles, parce qu’elles sont « tout simplement, ignorées ou empêchées ». S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Menouar pense que « le problème de ces associations est qu’elles n’ont jamais bénéficié d’une écoute des pouvoirs publics ce qui a eu pour effet de les décrédibiliser parmi ceux dont elles sont, pourtant, censées défendre les intérêts». L’intervenant a exprimé, d’autre part, sa satisfaction de l’article 62 du projet de Constitution qui stipule que le pouvoir œuvre, désormais, à garantir par le biais d’associations, la protection des consommateurs et a assuré, notamment, leurs droits en matière de santé et de salubrité. Cette décision constitutionnelle, a-t-il déclaré, «nous donne la possibilité, en tant que mouvement associatif et consumériste, à aller plus loin et plus fort dans nos activités, compte tenu de ce qui se passe dans notre environnement de consommation et de notre cadre de vie ». Menouar a observé, à ce propos, que la sécurité sanitaire et environnementale a été durant des années, de belles phrases à entendre, mais peu de choses ont été réalisées, constatant que beaucoup d’Algériens meurent en raison du manque d’hygiène et de salubrité de nos aliments. En guise de preuves, Menouar a signalé l’important nombre de malades, dont 50 000 nouveaux cas de cancers, chaque année, auxquels il a ajouté les quelque 7 millions de diabétiques et les 10 millions de personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires. Pour lui, la majeure partie de ces maladies a pour origine ce que mangent les algériens et la mauvaise qualité de leur cadre de vie. En plus de l’écoute des autorités sur ces questions, et la possibilité de contribuer à l’élaboration des lois et règlementations relatives à la protection du consommateur, il a insisté sur la nécessaire mobilisation des citoyens. Par ailleurs, évoquant les prestations auxquelles les nationaux ouvrent droit, l’intervenant relève l’indispensable accès à l’eau potable, particulièrement celle fournie par le biais du robinet, dont la bonne qualité n’est pas généralisée. À cet effet, il considère injuste que des algériens soient contraints d’acheter de l’eau en bouteilles de plastique pour s’abreuver.
Ania Nch
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