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GRAVITÉ DE LA SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE : Faut-il une campagne « choc » pour marquer les esprits ?

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Les professionnels de la santé continuent de tirer la sonnette d’alarme concernant la situation épidémiologique critique dans le pays qu’ils qualifient de « catatonique », notamment en cette troisième vague de la Covid-19 caractérisée par la propagation du variant « Delta » qui a augmenté la barre des contaminations à plus de 1 000 cas par jour causant ainsi plusieurs décès.

En effet, pendant que les hôpitaux sont de plus en plus sollicités pour des admissions dans des services dédiés à la prise en charge des cas de Covid-19 à la limite de la saturation, les manquements aux mesures de prévention et de gestes barrière sont toujours observés chez les citoyens malgré les appels des spécialistes, et les mesures qui ont été décidé à ce fait par les hautes autorités dans certaines wilayas comme celles qui connaissent un nombre élevé de contaminations. D’ailleurs c’est le cas à Jijel où certains citoyens ont fait preuve d’une inconscience qui a choqué les esprits.
Cela s’est passé vendredi, à Ouled Rabah où une cérémonie de mariage a été célébrée. Les organisateurs ainsi que les invités ont fait fi de l’interdiction des rassemblements, notamment familiaux, en cette situation sanitaire critique. Arrêtées par la Gendarmerie nationale, les personnes ayant organisé cette fête de mariage sont accusées d’exposition au danger de la vie d’autrui, d’infraction à la mesure de confinement sanitaire et de célébration d’une fête de mariage malgré l’interdiction en vigueur. Hier, lors de son passage à la Radio nationale chaîne1, Rachid Belhadj, professeur directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Bacha a appelé à la nécessité de déclarer l’état d’urgence sanitaire, qualifiant la situation épidémiologique de catastrophique. Il a mis en garde contre le nombre croissant d’infections parmi le personnel médical et l’incapacité des hôpitaux à absorber les cas de contamination au variant du Coronavirus, à la lumière de la demande croissante d’oxygène et de la complexité des cas de personnes infectées. Fait-il état de la gravité de la situation actuelle. Cependant, l’application de la loi est plus qu’obligatoire, surtout que le temps de sensibilisation est passé, et que le moment aujourd’hui nécessite, comme l’affirme les spécialistes, une vaccination massive, avec respect total des gestes barrière notamment le port du masque, dans tous les lieux publics, magasins, transport en commun, plages, lieux de culte et de loisir…. Afin d’éviter le pire.

La vaccination, seule solution après la prévention
Selon les médecins, les professeurs, et les spécialités de la santé, la vaccination est le seul moyen de casser la chaîne de transmission du virus, pour le moment y a pas d’autres choix, le respect des mesures barrières et la vaccination massive, malgré que cette dernière aide à réduire les complications et évite l’hospitalisation. D’ailleurs et selon le président de la Société algérienne d’immunologie, Pr Kamel Djenouhat, « si les vaccins avaient été pris à temps, on ne serait qu’à 5% de décès enregistrés actuellement ». Rappelant que 95% des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées d’après le Dr Akhamouk membre du comité scientifique du suivi de l’évolution de l’épidémie. Cependant la majorité des hôpitaux du territoire national sont saturés et les dizaines de ces établissements sont en manque d’oxygène. Ce qui exige l’anticipation dans l’approvisionnement en un temps record en Bouteille et quantité d’oxygène et le contrôle technique de cette matière, sans attendre que les stocks s’épuisent ou presque pour commander et acheminer les quantités d’oxygène.

Mettre fin aux discours pessimistes sur les réseaux sociaux
En effet, afin de convaincre de la dangérosité de ce virus mortel, et stopper sa propagation la mobilisation citoyenne doit être forte et soutenue, notamment pour contrecarrer ceux qui distillent de fausses informations sur les réseaux sociaux. Surtout en ce qui concerne l’utilité, l’efficacité et les supposés effets secondaires des vaccins contre la Covid-19. Les rumeurs les plus folles évoquent ainsi bizarrement une « mort 4 années après avoir été vacciné ». Également, faut-il multiplier les campagnes de désinfection avec le contrôle des services concernés.
Sarah Oubraham

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