Accueil MONDE Grande-Bretagne : Des députés exhortent le gouvernement à reconnaître l’Etat palestinien

Grande-Bretagne : Des députés exhortent le gouvernement à reconnaître l’Etat palestinien

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Des députés britanniques ont exhorté le gouvernement de Theresa May à reconnaître l’Etat de la Palestine et à agir de manière « efficace » afin de mener l’autorité d’occupation israélienne à cesser sa politique expansionniste dans les territoires palestiniens occupés.

Lors d’une séance débat à la chambre des communes, autour d’une motion qui condamne les colonies juives dans les territoires palestiniens occupés et appelle le gouvernement à agir, plusieurs députés ont demandé la reconnaissance britannique de l’Etat palestinien et réclamé un « rôle actif » de Londres, à même de « faciliter la reprise des négociations internationales pour parvenir à une paix durable au Moyen Orient ». De nombreux intervenants ont réaffirmé la nécessité que le gouvernement britannique reconnaisse l’Etat de la Palestine, avec « des frontières sûres, internationalement reconnues » et demandé au gouvernement, favorable à la solution à deux Etats, de tenir à ses engagements sur cette question. Le député John Spellar du Labour Party, a estimé que la poursuite de la politique expansionniste israélienne rend les négociations recherchées « beaucoup plus difficiles », jugeant « très inquiétant » que les Israéliens lient ces colonies à leur religion et « considèrent la Palestine comme un thème biblique ». Le conservateur, William Wragg, a pour sa part, précisé qu’il était temps, « plus que jamais », pour le gouvernement du Royaume-Uni de déclarer que les colonies dans les territoires palestiniens occupés sont illégales, ce qui a été approuvé par plusieurs autres députés. Desmond Swayne, conservateur également, s’est dit, « consterné par l’inaction du gouvernement » lors de la conférence de Paris, estimant que cette attitude a reflété la position de Londres qui « ne fait que dénoncer à chaque annonce scandaleuse de nouvelles les colonies ». Le gouvernement britannique était le seul pays parmi les participants à la conférence internationale de Paris, janvier dernier, sur le Proche Orient, à ne pas signé la déclaration finale. La communauté internationale, représentée par plus de 70 pays, avait réaffirmé la solution à deux Etats dans la question palestinienne. Desmond Swayne a estimé « vraiment absurde » que le gouvernement britannique retarde la reconnaissance de l’Etat palestinien. Le travailliste Richard Burden, et plusieurs autres députés ont affirmé leur soutien à la solution à deux Etat et ont dénoncé les « tentatives israéliennes d’exclure un futur Etat palestinien, notamment en Cisjordanie occupée ». Il a été relevé que quelque 6000 nouvelles unités illégales ont été annoncées les dernières semaines, et qu’ au total, « 42% de la Cisjordanie sera occupé par les colonies israéliennes ». M. Burden a exprimé également, ses inquiétudes face à une « visée d’annexer la Cisjordanie » notamment avec l’adoption du parlement israélien d’une loi pour régulariser les colonies illégales construites sur des terres palestiniennes, estimant qu’avec cette loi « les chances de la solution à deux Etats vont disparaître ». Les conservateurs, Tania Mathias, Bob Stewat et d’autres, ont appelé le gouvernement britannique à s’impliquer davantage pour promouvoir le développement économique, le commerce et l’investissement en Cisjordanie, et pour la « démilitarisation et la reconstruction de Ghaza ». « La souffrance et le sentiment de perte que vit le peuple palestinien sont indescriptibles », a rapporté Simon Danczuk, député indépendant. « Comment les Palestiniens peuvent faire confiance à Israël de reconnaître un Etat palestinien quand leurs maisons sont démolies? Comment les Palestiniens peuvent croire en une véritable solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967 quand Israël poursuit son encerclement d’El Qods-Est? Les colonies doivent cesser afin de donner une chance à la paix », a-t-il dit. Le député a conclu que les Britanniques ont « une responsabilité morale » envers le peuple palestinien, qui date d’un siècle, faisant allusion à la déclaration de Balfour.

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