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Gestion du contentieux à la SAA : 16 milliards DA d’indemnisations en 2015

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«Le contentieux dans le domaine de l’assurance» a été le thème d’une journée d’étude, organisée hier par la Société nationale d’assurances (SAA), en partenariat avec le secteur de la Justice, particulièrement la Cour d’Alger. Une dernière rencontre d’une série de journées d’études tenues sur l’ensemble du territoire national, ayant regroupé les représentants des deux parties, concernés par ce dossier.
C’est dans l’objectif « d’échanger les visions et les expériences dans le traitement des dossiers des assurés ayant recouru à la justice, en allant vers une uniformisation de ce traitement, qu’a eu lieu cette rencontre. Cette action s’inscrit dans une démarche d’épurer le passif et autres dossiers en litige, en vue de réduire au maximum le volume du contentieux. Elle devrait permettre aussi à la SAA, qui est une entreprise commerciale, de maintenir son équilibre financier », a déclaré le président-directeur général de cette compagnie publique, Nacer Sais. Ce responsable a fait savoir « qu’environ 20% du volume du contentieux concerne les assurés de la branche automobile. Ceux-ci saisissent la justice en quête de plus d’indemnités en compensation aux pertes humaines ou aux handicaps physiques ». Or, selon lui, les vraies raisons des litiges naissent de la phase de souscription du contrat d’assurance. D’un côté, parce que les agents commerciaux ne fournissent pas suffisamment d’explications, quant aux droits et obligations des clients, et de l’autre, parce que ces derniers, souvent, ne déclarent pas la vraie valeur de l’objet assuré, d’où l’indemnité réduite en cas de sinistre. Sais a souligné que pour anticiper le transfert des dossiers vers le secteur de la Justice, sa compagnie propose toujours des règlements à l’amiable, aux contestataires.
Il a avancé le chiffre de 16 milliards de dinars comme montant des indemnisations versées par la société qu’il dirige à ses clients, en 2015, dont 12 milliards DA destinés aux assurés automobile. Il a soutenu, dans ce sens, que les assureurs ne doivent payer plus qu’il en faut. Par ailleurs, le premier responsable de la SAA a annoncé qu’une « nouvelle stratégie a été adoptée visant notamment à réduire progressivement la part de l’assurance automobile, qui représentait 70% de la production de cet assureur en 2015, alors qu’elle a été de l’ordre de 80% en 2014. Cette stratégie vise surtout à diversifier le portefeuille clients, en ciblant en premier lieu les risques d’entreprise -notamment en industrie- et en développant d’autres branches, tels que les transports ». Il a précisé, d’autre part, que cette réorientation de la société est imposée, entre autres, par la conjoncture économique du pays, caractérisée par la baisse des recettes, due à la chute des prix du pétrole, couplée à la réduction d’importation et d’acquisition de véhicules. « Une situation qui impacte directement le secteur des assurances, qui, jusqu’à 2013, réalisait une croissance de l’ordre de 12%. Les deux dernières années, cette croissance a reculé jusqu’à 3% pour la SAA et jusqu’à 1% pour l’ensemble du secteur ». Et d’ajouter que cette tendance est appelée à durer, au moins pour les prochaines années.
Pour rappel, la SAA est la plus grande compagnie d’assurance sur le marché algérien des assurances. Elle détient plus de 30 milliards DA en fonds propres, son chiffre d’affaires avoisine les 25 milliards DA, son réseau de distribution est constitué de 500 points de vente (agences directes et agents agréés), sa part de marché se situe autour de 32% (près du tiers sur un ensemble de 25 compagnies d’assurance) et enfin le nombre de ses employés est le plus élevé.
Lyes Azizi

50 milliards DA, c’est le montant déboursé par le secteur national des assurances -toutes compagnies confondues- rien qu’en 2015, et ce, pour indemniser tous les assurés ayant subi des sinistres », a révélé le président-directeur général de la CAAT, Youcef Benmicia, en marge de ce séminaire. La plus grosse part est allée bien évidemment aux assurés automobiles, en raison de l’hécatombe sur nos routes. Cela, sans compter bien évidemment la part supportée par le Fonds de garantie automobile, un organisme mis en place par l’État, financé par les assureurs, dont la mission principale et d’indemniser les victimes des accidents de circulation décédées ou ayant subi des dommages corporels. Cet organisme intervient lorsque le responsable du sinistre est inconnu, n’est pas assuré, ne dispose pas d’une couverture suffisante, etc.
L. A

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